Hussein S., 42 ans, tient son appareil d'une seule main et claque des doigts de l'autre, l'objectif braqué sur sa cible. Depuis le temps qu'il exerce ce métier, c'est une vilaine habitude qu'il a prise. Clac. Clac. Clac. « Sois plus sexy », il ordonne, « plus expressive ». Hussein veut du rythme, mitraille, tourbillonne, s'anime. Il claque des doigts encore. « Tu donnes trop dans le classique », s'emporte-t-il. À ses pieds, la jeune femme en petite tenue lui jette des regards inquiets. Elle est à quatre pattes face à un miroir, dans un appartement qu'elle ne connaît pas, pour un premier shooting. Elle ne voit pas bien ce qu'elle pourrait faire de plus dans cette position humiliante. « Lâche-toi », « profite », lance encore Hussein. « Tu te poses trop de questions », ajoute-t-il. Il est si fier, Hussein, il se sent puissant. Il tourne autour de son modèle, se rapproche. Soudain, il est derrière elle.
Hussein pose une main sur les fesses de la jeune femme. Elle se raidit. Il remonte jusqu'à son entrejambe. Elle le repousse. Il continue. Elle pleure. Il passe sa main sous son string et dit en riant : « T'es toute mouillée. » Elle ? C'est Sabine, Émilie ou Pauline*. Trois jeunes femmes âgées de 19 à 22 ans au moment des faits qui disent avoir subi les assauts de ce photographe de mode. Depuis lundi, Hussein est jugé à Paris pour des agressions sexuelles commises entre 2010 et 2012. Les actes qu'il a commis répondent à...
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