Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

A trois mois des européennes, Juppé affiche sa proximité avec Macron
information fournie par Reuters 01/03/2019 à 12:50

A TROIS MOIS DES EUROPÉENNES, JUPPÉ AFFICHE SA PROXIMITÉ AVEC MACRON

A TROIS MOIS DES EUROPÉENNES, JUPPÉ AFFICHE SA PROXIMITÉ AVEC MACRON

PARIS (Reuters) - Alain Juppé, en passe d'entrer au Conseil constitutionnel, a affiché vendredi sa proximité avec Emmanuel Macron en vue notamment des élections européennes du 26 mai qui doivent, selon l'ancien Premier ministre (ex-Les Républicains), permettre un "vrai choix" entre pro-européens et eurosceptiques.

Désormais tenu à un devoir de réserve, le maire démissionnaire de Bordeaux s'est cependant gardé d'apporter un soutien explicite au chef de l'Etat, avec lequel il s'est entretenu en début de matinée dans la capitale girondine.

"Je souhaite vraiment de tout coeur qu'à la fin du mois de mai il y ait un vrai débat européen et un vrai choix proposé aux Français entre ceux qui croient à l'Europe, qui y croient vraiment, et ceux qui n'y croient pas vraiment ou n'y croient pas du tout", a-t-il déclaré à des journalistes.

"Plus que jamais, la réponse aux grands défis auxquels nous sommes confrontés, la défense de nos intérêts dans le monde, la souveraineté de la France, le combat pour un vrai changement de notre modèle de développement économique, ça passe par plus de solidarité européenne", a poursuivi Alain Juppé.

Ces propos laissent peu de doutes sur sa préférence entre la future liste de La République en marche (LaRem), nettement pro-européenne, d'une part et celles de LR, plus critique sur l'UE, et du Rassemblement national (RN, ex-Front national), un parti traditionnellement eurosceptique, d'autre part.

Alain Juppé s'est également dit "très impressionné par la capacité d'écoute" d'Emmanuel Macron et a salué la connaissance des dossiers qu'a montrée le chef de l'Etat jeudi lors d'un débat à Pessac, près de Bordeaux.

Avant de se voir offrir une place au Conseil constitutionnel par le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, il a multiplié les déclarations bienveillantes à l'égard d'Emmanuel Macron depuis la présidentielle de 2017 et critiqué parallèlement son parti d'origine, dirigé par Laurent Wauquiez.

REMARQUES SOUS FORME DE TESTAMENT

A quelques heures de sa démission de la mairie de Bordeaux, Alain Juppé a également profité de sa participation à un échange organisé dans le cadre du "grand débat national" pour livrer quelques remarques en forme de testament dans sa ville, foyer de contestation des "Gilets jaunes" depuis le 17 novembre.

"La ville de Bordeaux est en bonne santé, on le lui reproche parfois, notamment le samedi après-midi depuis le mois de novembre dernier mais nous n'allons pas nous excuser", a-t-il déclaré devant Emmanuel Macron et une cinquantaine d'élus, maires des chefs-lieux de cantons de Gironde et des parlementaires aquitains.

"Cette métropole est donc rayonnante mais nous nous confrontons à un certain nombre de difficultés, d'abord la contrainte budgétaire", a-t-il poursuivi. "La part des dotations reçues de l'Etat dans le total des recettes de notre métropole est passé en moins de 10 ans de 34% à 17%, c'est un séisme budgétaire, nous nous y sommes adaptés".

"Nous continuons à jouer le jeu (...) un certain nombre d'entre nous ont contractualisé avec l'Etat comme vous nous l'avez proposé (...) à une condition, c'est que la règle du jeu soit respectée par tout le monde et qu'on ne continue pas à nous transférer des responsabilités et des charges sans nous transférer les recettes qui vont avec, ce n'est pas toujours les cas, je veux le dire", a-t-il ajouté.

L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a également livré un plaidoyer en faveur des élus de terrain qui "contrairement à ce qu'on entend dire ici ou là dans certains débats" aiment ce qu'ils font et aiment "servir l'intérêt de nos concitoyens".

"Alors écoutez nous", a-t-il lancé à Emmanuel Macron. "Appuyez-vous sur nous, enfin sur eux, parce que nous sommes d'une certaine manière la colonne vertébrale de la République".

(Simon Carraud et Marine Pennetier, édité par Myriam Rivet)

11 commentaires

  • 02 mars 11:28

    C'est ce qu'on appelle la reconnaissance du ventre.


Signaler le commentaire

Fermer