"À quoi ça sert de chercher la confrontation et de mettre un pays en tension ?", se demande Stéphane Le Foll
Boursorama avec AFP Services•19/11/2019 à 12:32
L'ancien ministre socialiste de l'Agriculture a fustigé lundi sur France 2 la méthode du gouvernement, déterminé à réformer malgré les tensions sociales.
Mayor and president of Le Mans Metropolis Stephane Le Foll delivers a speech Stéphane Le Foll, le 25 mars 2019 au Mans, dont il est le maire. ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )
Au lendemain d'un premier anniversaire du mouvement des "gilets jaunes", émaillé de violences à Paris, le Premier ministre Édouard Philippe a assuré dimanche 17 novembre depuis Dakar que la "volonté" de l'exécutif de "transformer" la France était "intacte" , faisant valoir que si le pays restait "immobile" il serait "dans une situation dangereuse".
"À quoi ça sert de chercher la confrontation et de mettre un pays en tension?", a répliqué lundi matin sur France 2 le maire du Mans (PS) Stéphane Le Foll. "Quand on gouverne, on essaye de changer les choses, mais on ne met pas un pays en tension". "Qu'est-ce-que c'est que cette espèce de volonté de montrer qu'on est totalement déterminé? Déterminé à quoi?", a demandé l'ancien ministre socialiste de l'Agriculture, en ajoutant, à propos de la réforme des retraites, qu'"il y a pas de réforme à faire si elle n'a pas un objectif précis".
"Il y a des annonces qui sont faites, il y a beaucoup de discours et puis derrière, ce qui prédomine c'est une forme de flou et d'incertitude" , a accusé M. Le Foll, en prenant aussi l'exemple de la "fameuse police de sécurité du quotidien qui avait été lancée par Gérard Collomb".
"Suppression de la taxe d'habitation, remplacement par le foncier bâti, par une part de la TVA au niveau de la métropole, on est dans l'incertitude; ce gouvernement fait des choses qui mettent tous les acteurs, et les territoires avec, dans l'incertitude", a-t-il poursuivi. "Je trouve que ce gouvernement, ce président de la République et cette manière de faire, ça commence à être un peu risqué", a mis en garde M. Le Foll.
Selon lui, "il y a une accumulation de colère de ressentiment et de problèmes et tout ça ajouté risque de nous amener effectivement le 5 décembre à un mouvement puissant" de contestation.
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