Les religions à l'heure de l'ubérisation
information fournie par Le Point 17/02/2017 à 14:55

Près de la moitié (44 %) du tourisme culturel en France est spirituel. Dans le monde, le tourisme halal croît de 5 % par an. La religion est un marché qui ne se fait pas prier. Son poids économique est aujourd'hui parfaitement compris des grandes marques, qui n'ont pas hésité à investir le secteur. En matière vestimentaire, par exemple : de Dolce Gabbana qui a lancé une ligne baptisée Abaya (robes longues musulmanes) à H&M dont la publicité mettant en scène une femme voilée a fait polémique, en passant par Mango qui a proposé une collection spécial « ramadan », la liste des marques proposant hijabs et autres voiles musulmans ne cesse de s'allonger...

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Pas toujours à l'aise avec le concept même de l'argent ? la charia interdit l'usure ou la spéculation ?, les religions ont néanmoins fini par s'adapter. Désormais, elles proposent des produits respectueux de leur éthique et souvent avec succès : les avoirs des banques islamiques ont été multipliés par neuf entre 2003 et 2013.

Le financement public des cultes de moins en moins tabou

Si l'économie marchande des religions intéresse avec raison les entreprises, l'économie publique des cultes est autrement plus complexe. Avec l'émergence de nouvelles religions et leur place de plus en plus importante...