Le patron d'Orange Bank nous raconte les néobanques
information fournie par Le Point 01/08/2018 à 09:11

André Coisne est directeur général d'Orange Bank, la banque lancée par l'opérateur télécom fin 2017. Il avait lancé en France ING Direct, puis dirigé BforBank, la filiale numérique du Crédit agricole. Il nous livre sa vision de l'innovation dans le secteur bancaire.

Le Point : Comment les néobanques ont-elles débarqué sur le marché ?

André Coisne : La première salve des banques en ligne est arrivée avec l'avènement d'internet, dans les années 2000, via des acteurs comme Boursorama, Fortuneo, ING Direct ou Axabanque (ex-Banque-Directe). Puis, une deuxième vague s'est lancée à la fin des années 2000, avec BforBank ou encore Hellobank. Ceux-ci appartiennent tous à des groupes bancaires, ce qui constitue un avantage car ils profitent d'une grande capacité d'investissement, mais aussi un inconvénient car ils subissent la concurrence interne des réseaux d'agences physiques.

L'année 2007 voit arriver le premier iPhone puis, en 2008, c'est la crise financière. Celle-ci a pour effet d'inciter le régulateur britannique qui avait renfloué les banques à accorder, en 2009-2010, des licences à de nouveaux entrants. C'est alors la naissance des néobanques britanniques comme Monzo, Revolut ou Atom. En plus de l'avancée technologique et d'une expérience client améliorée, elles mettent en avant un autre...