Catherine Gueguen : "Punir un enfant entrave le bon fonctionnement de son cerveau" information fournie par Le Point 31/12/2016 à 09:40
Le Parlement a donné jeudi son feu vert définitif, par un vote de l'Assemblée, au projet de loi égalité et citoyenneté, dernier texte d'envergure du quinquennat avec une série de mesures pour la jeunesse, la mixité sociale ou contre les discriminations. Le texte introduit aussi dans le Code civil « l'exclusion de tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles ». Une disposition anti-fessées saluée par des associations comme la Fondation pour l'enfance ou l'Observatoire de la violence éducative ordinaire.
Une bonne nouvelle pour Catherine Guegen, pédiatre spécialisée dans le soutien à la parentalité, formée en haptonomie et en communication non violente. En effet, d'après les dernières découvertes en neurosciences, chaque fois que l'on punit l'enfant, on l'humilie, on le fait souffrir, et cela entrave le bon fonctionnement de son cerveau.
« La plupart des adultes, parents ou professionnels, ont été élevés avec des punitions, des menaces et des récompenses. Ils aiment les enfants et pensent en toute bonne foi que c'est la bonne éducation et qu'il n'existe pas d'autres moyens pour que l'enfant devienne quelqu'un de bien », constate Catherine Guegen dans son livre Vivre heureux avec son enfant (Robert Laffont). C'est pourtant l'effet inverse qui se produit. « L'enfant apprend dans ce contexte violent que les rapports...