Après le Louvre, le Château de Versailles augmente ses tarifs pour les non-Européens
information fournie par AFP 09/12/2025 à 18:34

Devant le Château de Versailles le 7 juin 2023 ( AFP / Ian LANGSDON )

Le Château de Versailles va augmenter de 3 euros son prix d'entrée pour les visiteurs extra-européens, une tarification différenciée voulue par le ministère de la Culture et déjà actée notamment au Louvre, a appris l'AFP mardi auprès de l'établissement.

A partir du 14 janvier, les ressortissants hors Espace économique européen (EEE, qui comprend Union européenne, Islande, Liechtenstein, Norvège) devront s'acquitter de 35 euros pour visiter le domaine de Louis XIV contre 32 actuellement, soit une hausse de 9,4%.

Cette décision, actée le 27 novembre lors d'un conseil d'administration de l'établissement public gérant le Château de Versailles, devrait permettre de dégager 9,3 millions d'euros supplémentaires par an selon les projections fondées sur la fréquentation 2024.

L'an dernier, le Château de Versailles a accueilli 8,4 millions de personnes, dont 83% d'étrangers.

Représentant 15% de l'ensemble des visiteurs, les Américains forment le premier contingent d'étrangers devant la Chine et l'Italie, tous deux à 6%, selon le rapport annuel de l'établissement qui abrite également les jardins et les deux Trianon.

Fin novembre, le musée du Louvre avait lui aussi décidé d'augmenter son billet d'entrée pour les résidents hors EEE, qui devront payer à partir du 14 janvier 32 euros contre 22 actuellement, soit une hausse de 45%.

Cette tarification différenciée avait été annoncée fin janvier par la ministre de la Culture Rachida Dati et doit s'appliquer progressivement en 2026 à l'ensemble des opérateurs culturels les plus fréquentés par les publics extra-européens.

"Ma position sur ce sujet est très claire : je souhaite que les visiteurs hors UE paient davantage leur billet d’entrée et que ce supplément aille financer la rénovation du patrimoine national", avait déclaré la ministre au Figaro fin janvier, défendant une "vraie rupture" dans la politique tarifaire en France.

"Les Français n’ont pas vocation à payer tout, tout seuls", avait-elle précisé.

Selon le ministère de la Culture, cette tarification différenciée doit générer au total "20 à 30 millions d'euros" de recettes supplémentaires par an et s'appliquera notamment l'an prochain aux visites de l'Opéra de Paris, à la Sainte-Chapelle ou au Château de Chambord.