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Prix alimentaires : la FNSEA plaide pour le litre de lait à 1 euro "pour que les producteurs gagnent leur vie"
information fournie par Boursorama avec Media Services 25/08/2022 à 13:17

La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, à Paris le 23 mars. ( AFP / ERIC PIERMONT )

La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, à Paris le 23 mars. ( AFP / ERIC PIERMONT )

"Quand je vois du lait premier prix à 72 centimes, ça ne paye pas le producteur", a regretté sur BFM Business la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert.

Les prix alimentaires augmentent dans les supermarchés, mais les éleveurs ne s'y retrouvent toujours pas. En cause, la forte hausse des charges, qui met à mal leur portefeuille. "L'énergie a augmenté de 39%, les engrais azotés ont augmenté de 135%. Oui, nos prix de vente ont augmenté, mais comme les charges ont également énormément augmenté, malheureusement au bout du compte, ça ne fait pas le but", a déploré sur BFM Business la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert.

En plus de la hausse des prix, la sécheresse qui frappe très fort cette saison. "Notamment pour les éleveurs d'animaux quels qu'ils soient - herbivores ou porcs - ça renchérit notre coût de production. Voilà pourquoi ce n'est pas Byzance. On cumule la flambée de l'énergie, l'effet Ukraine, et maintenant l'effet sécheresse. C'est beaucoup pour une seule année pour les producteurs qui voient leurs revenus fondre", a-t-elle détaillé.

Les éleveurs "comprennent les préoccupations des consommateurs, mais il faut comprendre aussi la préoccupation d'un éleveur qui se lève tous les matins, qui soignent ses animaux, tous les jours, 24 heures sur 24", a poursuivi la présidente de la FNSEA.

"Les consommateurs comprennent si on leur explique"

Puis de prendre l'exemple du lait, parfois vendu bien peu cher pour permettre de rémunérer convenablement le producteur. "En France on est un des rares pays où l'on a du lait premier prix. Je n'ai pas d'éleveurs qui ont des vaches premier prix, ils ont des vaches", a ironisé Christiane Lambert.

"Quand je vois du lait premier prix à 72 centimes, ça ne paye pas le producteur. Tout son travail est mis à néant pour des promos, alors que le lait 'C'est qui le patron' à 1 euro aujourd'hui est en croissance de vente", a-t-elle noté, assurant que "les consommateurs, si on leur explique, comprennent qu'on ne peut pas acheter un lait 72 centimes quand le producteur ne gagne pas sa vie." "Il faut qu'on retrouve" une "cohérence de construction de prix", a-t-elle poursuivi, tout en accusant la grande distribution de "traîner en longueur" à cet égard.

"Aujourd'hui, objectivement, il faudrait que le lait en France soit vendu au consommateur, comme en Allemagne, 1 euro, pour que les producteurs gagnent leur vie. Un foyer français - quatre personnes - en consomme 80 litres par an. L'augmentation sur le lait c'est +4,5%. Ca correspond à 3,5 centimes par litre. Sur l'année, 80 litres, ça fait 2,80 euros par foyer. Peut-on alors parler de hausse spectaculaire ? Non", a enfin calculé Christiane Lambert.

4 commentaires

  • 25 août 17:03

    d accord ... mais d abord on indexe le SMIC sur le prix du lait ...


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