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La vie du Premier ministre slovaque n'est plus en danger
information fournie par AFP 19/05/2024 à 18:02

L'hôpital universitaire F D Roosevelt où le Premier ministre slovaque Robert Fico est soigné quatre jours après un attentat contre sa personne, le 19 mai 2024 à Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie ( AFP / Ferenc ISZA )

L'hôpital universitaire F D Roosevelt où le Premier ministre slovaque Robert Fico est soigné quatre jours après un attentat contre sa personne, le 19 mai 2024 à Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie ( AFP / Ferenc ISZA )

La vie du Premier ministre slovaque Robert Fico n'est plus en danger, même si son état reste grave, a déclaré dimanche à la presse le vice-Premier ministre Robert Kalinak, quatre jours après la tentative de meurtre dont le chef du gouvernement a été la cible.

"Il n'y a plus de danger immédiat pour sa vie, mais son état reste grave et il nécessite des soins intensifs", a déclaré M. Kalinak, le plus proche allié politique de M. Fico.

Le Premier ministre est hospitalisé depuis mercredi, date à laquelle un homme a ouvert le feu sur lui, l'atteignant de plusieurs balles, notamment à l'abdomen. Il a subi une opération de cinq heures mercredi et une autre, plus courte, vendredi, toutes deux dans un hôpital de la ville de Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie.

Des sympathisants signent un registre devant l'hôpital universitaire F D Roosevelt où le Premier ministre slovaque Robert Fico est soigné, quatre jours après un attentat dont il a été la cible, le 19 mai 2024 à Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie ( AFP / Ferenc ISZA )

Des sympathisants signent un registre devant l'hôpital universitaire F D Roosevelt où le Premier ministre slovaque Robert Fico est soigné, quatre jours après un attentat dont il a été la cible, le 19 mai 2024 à Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie ( AFP / Ferenc ISZA )

"Nous pouvons considérer que son état est stable et que le pronostic est positif", a déclaré M. Kalinak devant l'hôpital. "Nous nous sentons tous un peu plus détendus maintenant", a-t-il ajouté, précisant que M. Fico ne serait pour l'instant pas transféré à Bratislava et resterait hospitalisé à Banska Bystrica.

L'assaillant, identifié par les médias slovaques comme étant Juraj Cintula, un ancien agent de sécurité âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Robert Fico, le touchant à quatre reprises.

Il a été présenté samedi devant le tribunal pénal de Pezinok, au nord-est de Bratislava, qui a ordonné son maintien en détention provisoire.

- Traces effacées sur Facebook -

Le ministre de l'Intérieur, Matus Sutaj Estok, a souligné que si un des tirs avait atteint M. Fico "quelques centimètres plus haut", il aurait touché le foie.

Il a indiqué que la police examinait la possibilité que le tireur, d'abord présenté comme un "loup solitaire", n'ait pas agi seul mais ait fait partie "d'un groupe de personnes qui s'encourageaient à commettre le crime".

Selon lui, quelqu'un a ainsi effacé les traces et l'historique des communications du suspect sur Facebook après son arrestation.

M. Fico, 59 ans, a retrouvé le poste de Premier ministre à l'automne dernier pour un quatrième mandat, après que son parti, le Smer-SD, a remporté les élections législatives.

Il avait fait campagne notamment sur l'arrêt de l'aide militaire à l'Ukraine contre l'invasion russe, ce que son gouvernement a mis en oeuvre par la suite.

La tentative d'assassinat a profondément choqué la Slovaquie, un pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'Union européenne et de l'Otan, fortement divisé sur le plan politique depuis des années.

La présidente pro-occidentale sortante, Zuzana Caputova, et son successeur, Peter Pellegrini, un allié de M. Fico qui prendra ses fonctions en juin, ont appelé leurs concitoyens à s'abstenir de toute "confrontation".

Ils ont également convoqué une réunion de tous les chefs de partis parlementaires pour mardi afin de faire preuve d'unité à la suite de l'attentat, Mme Caputova notant que le pays avait besoin de "réconciliation" et de "paix".

- Accusations contre les médias -

Mais les divisions ne semblent pas près de s'apaiser. M. Kalinak a immédiatement laissé entendre que le Smer-SD ne participerait pas à cette réunion convoquée alors que M. Fico, président du parti, "est entre les mains des médecins".

Et certains hommes politiques slovaques ont déjà porté des accusations contre leurs adversaires, les accusant d'avoir été à l'origine de l'attentat.

M. Kalinak a lui-même critiqué vendredi les hommes politiques de l'opposition et certains médias pour avoir qualifié, avant la tentative d'assassinat, M. Fico de criminel, de dictateur ou de serviteur du président russe Vladimir Poutine.

Et plusieurs responsables de médias indépendants ont dit avoir commencé très vite après l'attentat à recevoir des menaces venues de lecteurs, et à crouler sous les accusations d'alliés politiques de M. Fico.

La révélation par des médias slovaques en 2018 de liens entre le gouvernement de M. Fico et la mafia italienne, et le meurtre du journaliste qui avait révélé l'affaire, Jan Kuciak, avaient déclenché les plus grandes manifestations depuis la chute du communisme, obligeant finalement M. Fico à démissionner.

"Le meurtre de Jan Kuciak a été le point de rupture. A l'époque, la société s'est divisée entre eux et nous", observe Matus Kostolny, rédacteur en chef du quotidien indépendant Dennik N, qui dit craindre que cet attentat n'encourage le gouvernement à resserrer encore son contrôle sur les médias.

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