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Crise des carburants : le gouvernement veut réquisitionner, “le timing se chiffre en heures", menace Bruno Le Maire
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/10/2022 à 09:30

Des automobilistes font la queue le 10 octobre 2022 dans une station-service Auchan à Pérols, près de Montpellier ( AFP / Sylvain THOMAS )

Des automobilistes font la queue le 10 octobre 2022 dans une station-service Auchan à Pérols, près de Montpellier ( AFP / Sylvain THOMAS )

Face à la crise des carburants, "si on voit que c'est complètement bloqué, nous n'aurons pas d'autres moyens que de réquisitionner les moyens nécessaires pour libérer les dépôts et faire fonctionner les raffineries", a menacé le ministre de l'Intérieur Bruno Le Maire sur France Info ce mardi 11 octobre.

Après des jours de blocages, le gouvernement brandit la menace des réquisitions. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire espère néanmoins que le conflit se résoudra d'abord par la discussion. "La première solution, celle qui doit être privilégiée par-dessus toutes les autres, c'est la négociation. En période d'inflation, c'est encore plus nécessaire, la main qui est tendue doit être saisie", a-t-il estimé sur France Info ce mardi 11 octobre.

"Si on voit que c'est complètement bloqué, nous n'aurons pas d'autres moyens que de réquisitionner les moyens nécessaires pour libérer les dépôts et faire fonctionner les raffineries. Nos compatriotes ne peuvent pas être les victimes collatérales d'un conflit social entre la CGT et une entreprise privée", a-t-il continué, ajoutant que "le timing se chiffre plutôt en terme d'heures, à la limite en jours, que de semaines. Ca n'a que trop duré."

Même son de cloche sur RTL. Le gouvernement, par la voix du porte-parole du gouvernement Olivier Véran, a appelé à la levée "sans délai" des blocages des dépôts de carburants, en menaçant d'"intervenir" pour les débloquer. "Nous mettons tout en œuvre pour que cette situation s'arrête", a-t-il ajouté au lendemain d'une réunion d'urgence à Matignon, en évoquant la possibilité de procéder à des réquisitions ou de rouvrir les accès aux dépôts.

Des "profiteurs de la grève"

"Le gouvernement appelle à ce que la totalité des blocages soient levés sans délai. Sans quoi, nous prendrons nos responsabilités, c'est-à-dire que nous pourrions être amenés à les lever", a-t-il dit.

Olivier Véran a fait la différence entre la situation à Exxon, où "il n'y a plus aucune raison qu'il y ait le moindre blocage" après l'accord entre la direction et les syndicats lundi, et à TotalEnergies, où "la CGT continue à appeler à bloquer", ce que "nous considérons excessif et anormal". "La direction de Total a raison de demander la levée des blocages avant de discuter", selon lui.

Il a estimé que retrouver "un fonctionnement normal" dans les régions les plus touchées allait "prendre quelques jours", et assuré que "ce sera le cas dans les 15 jours", soit avant les congés de la Toussaint. Il a par ailleurs jugé anormal que "quelques profiteurs de grève" aient fait bondir "les prix de l'essence à la pompe" dans certaines stations. Le gouvernement "discute avec Total en vue qu'il puisse y avoir une prolongation sur quelques jours de la ristourne" mise en place par le groupe, selon le porte-parole.

Vers un prolongement des ristournes

"Les jours de blocage d'accès au carburant que l'on est en train de vivre aboutiront aussi à des prolongements - c'est ce que nous demandons à Total - des ristournes", a confirmé son collègue chargé des Transports, Clément Beaune, sur RMC. Cette ristourne de 20 centimes le litre consentie par l'énergéticien était censée prendre fin le 1er novembre.

En revanche, concernant la ristourne de l'Etat, qui doit passer de 30 à 10 centimes à la même date, Clément Beaune a affirmé que "pour l'instant on garde notre calendrier".

"Il faut qu'on trouve notre équilibre entre le pouvoir d'achat - c'est évidemment la priorité -, la transition écologique, il ne faut quand même pas perdre le cap, et les finances publiques parce qu'évidemment tout cela est payé par quelqu'un, le contribuable", a-t-il encore indiqué.

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4 commentaires

  • 11 octobre 10:52

    La Providence a oublié la France. Il nous faut des politiciens de stature de madame Thatcher, et non une équipe d'amateurs tremblants.


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