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Vin : Ces chinois qui achètent les châteaux

18 févr. 2012 06:21

de Bordeaux !

Ils ont de l'argent, beaucoup d'argent, aiment le vin et le business. De plus en plus d'industriels de l'empire du milieu déboursent des sommes folles pour acquérir des châteaux dans le vignoble de Bordeaux. Une question aussi de prestige.

C'est une tendance lourde qui se confirme : de plus en plus de Chinois achètent des châteaux dans le vignoble de Bordeaux. La liste exhaustive n'est pas connue, mais il y a déjà eu une bonne vingtaine de transactions, voire une trentaine selon certains. La dernière en date a été officialisée hier au château du Grand Mouëys, dans l'Entre-Deux-Mers, par le nouveau propriétaire Jinshan Zhang. Cet homme d'affaires de 48 ans est le président fondateur du groupe NinKia Hong, qu'il présente comme la « plus grande entreprise de fabrication d'alcool de Gouqi au monde ».

Il fabrique 30 millions de bouteilles de cet alcool de fruit, le plus connu en Chine, et affirme disposer de 300 000 points de vente dans l'Empire du Milieu ! Il possède aussi depuis 1998 un vignoble de 100 hectares dans son pays et souhaite y planter 700 hectares de plus.

Alors, pourquoi s'intéresser à un château en appellation Côtes de bordeaux ? « Les vins de Bordeaux sont les plus célèbres et les plus appréciés en Chine. C'est donc une stratégie à long terme pour l'image de marque. Je veux accroître encore la qualité de ce vin et l'amener à un niveau de cru classé avec l'œnologue bordelais Stéphane Derenoncourt. Je pense aussi utiliser le savoir-faire bordelais pour améliorer mes vins en Chine » explique Jinshan Zhang.

Son projet comporte un important volet oenotouristique. « Je possède une agence de voyage et je veux m'appuyer sur elle pour faire venir 10 000 Chinois par an dans le Bordelais pour découvrir mon château » révèle-t-il. Pour cela, il entend restaurer celui-ci et ses huit chambres d'hôtes, créer un spa, un tennis, une piscine et un restaurant avec un chef chinois et un chef français.

Il compte aussi planter 20 hectares de vignes en plus des 58 hectares actuels. « Mon objectif à terme est d'exporter 90 % de ma production vers la Chine et de conserver 10 % pour la France et l'Europe.

Je souhaite aussi vendre d'autres vins de bordeaux et arriver à 1 million de bouteilles au total » envisage-t-il. Il pense à terme acheter deux autres châteaux, sans doute en Médoc et en Saint-émilion et avoue avoir déjà visité 42 propriétés !

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