WELL KRIEF GROUP : Nouvelle acquisition ?

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12 mai 2011 •11:55

12 mai 2011 06h00 | Par Bernard Broustet
Verceral, suite et pas fin

Le Tribunal de commerce se donne quinze jours de plus pour choisir le repreneur de la société de négoce de vaisselle.

Le feuilleton Verceral continue. Près de deux mois après sa liquidation, on ne connaît toujours pas le repreneur des actifs de l'entreprise bordelaise, spécialisée dans le négoce de produits d'arts de la table. Pour les 70 salariés, l'attente risque de se prolonger jusqu'au 25 mai. C'est à cette date, que le Tribunal a mis hier sa décision en délibéré. D'ici là, l'entreprise peut exercer son activité, dans des conditions cependant difficiles.
La juridiction s'était déjà donné un sursis il y a 15 jours. Elle était alors en présence de trois offres. L'une émanait du fonds Windhurst Industrie. L'autre provenait du groupe toulousain Cargo et la troisième de Bernard Krief, qui a racheté ces dernières années les fils DMC tout en échouant à reprendre le carrossier Heuliez.
Windhurst ayant jeté l'éponge, il ne reste plus que deux candidats. En apparence au moins, l'offre de Bernard Krief (50 salariés) est plus avantageuse que celle de Cargo (30 salariés). À l'audience, pourtant hier, le procureur, l'administrateur et la représentante des salariés se sont prononcés en faveur de Cargo. Ce groupe exerce une activité de négoce de divers produits (arts de la table compris) et de distribution à travers sa chaîne Centrakor, spécialisée dans le premier prix. Il emploie 1 300 salariés.
De son côté, Krief est entre autres présent dans le textile (DMC, Descamps). Son patron, Louis Petiet, doté d'une capacité de conviction sans limites, excipe volontiers de ses relations avec la haute finance. Les déboires de certaines de ses sociétés (Saic Velcorex) et l'incapacité dont il avait naguère fait preuve à apporter à Heuliez les capitaux promis ont incité le tribunal girondin à la prudence.
Les juges ont exigé qu'une partie des garanties qu'il se proposait de fournir pour Verceral soit gagée sur du liquide et non sur des titres de son groupe. On saura le 25 mai si l'éloquent homme d'affaires du boulevard Malesherbes parvient à désarmer les préventions concordantes des parties et à l'emporter sur Cargo, puissamment enracinée dans les terroirs de Haute-Garonne et du Gers.

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