Le bancassureur KBC maintient le cap. Il clôture certes le premier trimestre 2014 sur un bénéfice net moindre que celui enregistré un an auparavant. Le résultat s'établit ainsi à 397 millions d’euros, contre 520 millions d'euros. Les analystes tablaient sur un bénéfice de 369 millions, selon un consensus fourni par KBC.
Abstraction faite de l'incidence de l'héritage du passé (CDO, désinvestissements) et de la valorisation du risque de crédit propre, ce bénéfice ajusté s’élève à 387 millions d’euros en amélioration par rapport aux 359 millions d'euros de 2013.
"Par comparaison au trimestre précédent, le groupe est parvenu à accroître ses revenus nets d'intérêts, sur fond de stabilité des volumes de crédits et de hausse des dépôts de la clientèle par rapport à un recul des financements ’wholesale’. Les revenus de commissions ont également augmenté, surtout en Belgique", se félicite Johan Thijs, CEO.
Les revenus nets d’intérêts s’établissent à 1 milliard d’euros (+1%). La marge d’intérêts nette, calculée selon une nouvelle méthode affinée, s’inscrit à 2% pour le trimestre sous revue, en hausse de 11 points de base par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente.
Autre bonne nouvelle, KBC annonce une provision pour perte sur crédit de 103 millions euros, soit la plus faible enregistrée ces trois dernières années. La part des prêts non performants est en effet en recul dans tous les marchés, à l'exception de l'Irlande où KBC avait encore constitué une provision record au trimestre précédent.
"Nous commençons l'année sur de solides résultats. Toutes les activités de tous les marchés ont bien performé", se félicite le CEO. Néanmoins, le titre décrochait. Le marché se disait déçu des revenus totaux annoncés. KBC faisait état d'un revenu de 1,58 milliard alors que les analystes tablaient sur 1,7 milliard. Certains pointaient aussi du doigt la trop "grande transparence" du groupe dans sa communication financière.
Division par division
Pour le 1er trimestre 2014, la division Belgique dégage un résultat net de 351 millions d’euros, un peu inférieur à la moyenne de 393 millions des quatre trimestres précédents. Comparé au trimestre précédent, le 1er trimestre 2014 se caractérise par des revenus nets d’intérêts plus élevés, des revenus nets de commissions plus importants, des plus-values supérieures sur la vente d'actions et un solide ratio combiné pour les assurances non-vie. Les ventes de produits vie à taux d'intérêt garanti ont toutefois diminué et les valorisations marked-to-market des dérivés ALM sont négatives. Les pôles banque et assurance génèrent respectivement 74% et 26% du résultat net.
La division Tchéquie dégage un résultat net de 138 millions d'euros. Par rapport au trimestre précédent, les résultats se caractérisent par un nouvel affaiblissement de la couronne tchèque, par une hausse des revenus nets d'intérêts et des plus-values sur la vente d'obligations, par une diminution des résultats nets des instruments financiers et des revenus de commissions, par l'augmentation d'un ratio combiné non-vie qui reste bon et par une baisses des ventes de produits branche 23. Les pôles banque et assurance génèrent respectivement 96% et 4% du résultat net.
Au premier trimestre 2014, la division Marchés internationaux dégage une perte nette de 26 millions d'euros, en amélioration par rapport à la moyenne de -213 millions d'euros pour les quatre trimestres précédents. Le 1er trimestre a été marqué par une hausse des revenus nets d'intérêts, une amélioration du résultat des instruments financiers, un solide ratio combiné non-vie, une contraction des revenus nets de commissions et un statu quo des coûts, abstraction faite de la comptabilisation de l'intégralité de la taxe bancaire hongroise pour l'année. Globalement, les activités bancaires enregistrent une perte nette 33 millions d’euros (les résultats positifs en Slovaquie et Bulgarie étant éliminés par les résultats négatifs en Irlande et en Hongrie), tandis que les activités d’assurance dégagent un bénéfice net de 7 millions d’euros.
Le Centre de groupe affiche une perte nette de 65 millions d'euros. Ce chiffre inclut non seulement un certain nombre d'éléments du groupe et de résultats de sociétés en attente de désinvestissement, mais aussi l'impact des activités legacy (CDO, désinvestissements) et la valorisation du risque de crédit propre.
Santé financière
Fin mars 2014, KBC totalisait 15,7 milliards d'euros de fonds propres (+1,2 milliard sur trois mois). Ils ont été influencés par le remboursement de l'aide flamande assortie d'une pénalité, une modification de la réserve pour actifs disponibles à la vente et de la réserve pour flux de trésorerie.
Le ratio Common equity du groupe (Bâle III) s'inscrit à 12,2%. Pro format (en tenant compte de l'impact des accords de désinvestissement signés pour KBC Bank Deutschland et la Banque Diamantaire Anversoise), il atteint 12,5%.
Le ratio de solvabilité de KBC Assurances s'inscrit à 299%.
Enfin le groupe bénéficie d'une bonne position de liquidité.
Enfin Johan Thijs donne rendez-vous le 17 juin prochain lors de la journée des investisseurs pour préciser les intentions du groupe face à l'avenir.
