"Avec la Bourse, on est toujours gagnant sur le long terme... »
ça , c'est ce que disent les établissements financiers»
Oui, j’ai aussi entendu cela de la part de plusieurs de mes relations bancaires, et cela m’a conduit, il y a plusieurs, a mener une petite application permettant de vérifier cette affirmation sur la période indiquée, en regardant année par année, le comportement d’un ou deux indices significatifs ; et effectivement, aux changements de titres représentant ou pesant sur un indice près, cela se vérifie !
Mais il faut acheter l’indice, ce qui est aujourd’hui possible avec les trackers (indiciels ou sectoriels), et on peut même faire mieux que la progression de l’indice, en opérant une stratégie de trading dessus !
«La réalité est beaucoup plus nuancée»
Certes, car il y a les robots, qui sont conçus pour sauter sur tout ce qui bouge, mais il y aussi les petits malins qui s’ingénient à présenter des positions furtives, souvent afin d’aller chercher les stops, ce qui fait qu’il existe maintenant 2 écoles, l’une qui considère qu’il est important (voire nécessaire) de poser des stops (quitte à ce qu’ils soient lisibles par certains), et l’autre qui prétend qu’il faut les rendre virtuels ou intellectuels (et ne pas les poser, mais il faut alors ne pas oublier de passer un ordre lors du franchissement d’une zone sensible …) ; c’est ballot, mais cela empêche d’aller en vacances !
« La Bourse, il faut y passer du temps, avoir des connaissances minimales »
Comme pour moi, c’était une part de mon activité pro (la gestion d’une trésorerie disponible à plus ou moins long terme), c’est devenu une forme de hobby, mais comme au départ, je gérais des fonds qui n’étaient pas les miens, j’ai appris à maîtriser le stress des situations difficiles ; et maintenant, pour mes avoirs perso, je sais prendre le recul nécessaire, même si parfois la tension peut en prendre un coup !
« (mieux: des connaissances que d'autres n'ont pas, et si on peut participer à des délits d'initiés sans se faire prendre, c'est encore mieux, pour quelques uns!) »
Oui, bien entendu, il y a l’information dite privilégiée, mais je n’ai jamais eu l’occasion d’en bénéficier ; et quand bien même j’aurais pu en bénéficier, il fallait alors ne pas se faire prendre car, a posteriori, les agents de contrôle des marchés savent repérer les «transactions anormales» ou alors il faut disposer d’une diaspora de passeurs d’ordres particulièrement déconcentrée …
« et si possible, avoir un peu de chance ... »
Moi, ça me laisse sceptique ... »
Il y eut un temps où j’étais relativement partisan de l’analyse fondamentale, et cela conduisait à étudier et comparer les bilans (chiffre d’affaires, bénéfices, carnet de commandes, politique de distribution des résultats, mais cela c’est franchement un boulot)
L’informatique aidant, j’ai découvert l’analyse graphique et technique, ai lu une grosse panoplie de bouquins et ai fréquenté le forum du trading plusieurs années de suite ; j’ai eu plusieurs logiciels boursiers, et je me suis familiarisé avec une foule d’indicateurs, pour finalement n’en retenir qu’une poignée que j’utilise toujours à savoir :
- Des chandeliers japonais (et j’ai étudié toutes les configurations disponibles sur le marché)
- Des bandes de Bollinger à 20 jours (avec 2 écarts-type – 95% des variations)
- Une moyenne mobile courte à 8 journées de cotation (là aussi, j’ai étudié toute une panoplie de moyennes, technique, arithmétique, exponentielle, etc …)
- Et surtout j’ai consulté des graphes dans tous les sens, ce qui fait que maintenant, un graphique, il me parle (comme une portée pour un musicien !),et je nai pas besoisn d’y passer des heures pour le comprendre (enfin disons, que je comprends surtout ceux fabriqués selon mes paramètres) ; bien entendu, j’ai aussi une bible de l’ensemble des indicateurs que l’on peut croiser (L’analyse technique de A à Z – Steve Achelis – Chez Valor) et j’ai l’édition 2002 …. Et cela me suffit !
Après ces deux approches que ce qui est connu se trouve dans les cours, et que ce qui n’est pas encore connu, les cours vont le prendre en compte, plus ou moins progressivement, qu’il s’agisse d’un profit warning ou d’un contrat mirobolant !
Cela m’aura conduit à étudier la volatilité des titres, et de me construire une logique toute personnelle qui fonctionne bien, et qui est d’une applicabilité assez large !
Alors bien entendu, ce n’est pas de l’intra-day, mais davantage du swing trading à moyen terme, ce qui signifie que je peux conserver un titre entre une semaine et plusieurs mois, mais fiscalité aidant, j’avais pris l’habitude de faire un sérieux ménage durant le dernier mois de l’année !
Bon, voilà en très gros les étapes de mon parcours !