L'activité du marché locatif privé ne cesse de se dégrader depuis le début de l'année.
La dégradation du marché locatif privé se confirme d'après les données publiées par l'observatoire Clameur. Depuis le début de l'année, le nombre de nouveaux baux signés a baissé de 4,7%. Le régime fiscal d'imposition des revenus fonciers est très largement dissuasif. La France est le 2eme pays le plus taxé. Avec des rendements ridicules, voir négatifs, les propriétaires bailleurs vendent à cause du matraquage fiscal ! Les charges, impôts et taxes ont explosé, un exemple, les prélèvements sociaux sont passés de 0,50% en 1987 à 17,20% au 1er janvier 2018 ajouté à son barème fiscal sur le revenu.
Les revenus immobiliers sont deux fois plus taxés que les revenus financiers
Deuxième exemple, la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (« flat tax »). Il bénéficiera à tous les revenus du patrimoine, sauf aux revenus fonciers. Or, dans le même temps, les prélèvements sociaux passent de 15,5 % à 17,2 %. En d’autres termes, la taxation forfaitaire unique des revenus financiers permet, pour ceux qui sont dans la tranche à 41 % par exemple, de voir leur impôt ramené de 56,5 % (41 % + 15,5 %) à 30 %, taux du prélèvement forfaitaire unique prélèvements sociaux inclus, alors que le maintien du barème progressif des revenus fonciers fait passer ceux-ci de 56,5 % à 58,2 % (41% + 17,2%).
Le peu de revenus immobiliers dégagés devient donc deux fois plus taxés que les revenus financiers. Quant aux impôts locaux, la future exonération de taxe d’habitation ne peut servir à cacher une taxe foncière de plus en plus oppressante pour tous les propriétaires. Un investisseur peut en définitive payer jusqu’à 65 % d’impôt sur ses revenus fonciers (impôt sur le revenu, prélèvements sociaux, contribution sur les hauts revenus…).
Si on ajoute le nouvel impôt sur la fortune immobilière et la taxe foncière, le revenu foncier devient souvent nul, l’impôt sur le capital venant prendre le peu laissé par l’impôt sur les revenus.