19:06 - 28 février 2012 par Benjamin Everaert
Les marges de Hamon sous pression
Hamon fait moins de volume que prévu en 2011, année où la société a connu quelques coûts supplémentaires si bien que malgré un chiffre d'affaires en hausse, la rentabilité elle baisse. Le management en détaille les raisons et se veut rassurant mettant en avant son carnet de commandes record.
Francis Lambilliotte
Les résultats communiqués par
Le groupe "dengineering" Hamon a augmenté son chiffre d'affaires mais voit ses marges fortement diminuer en 2011. La société, qui avait gagné la dernière édition d'"entreprise de l'année", a engagé une restructuration en Europe et reprit ses activités de "refroidissement à sec" (dry cooling) ce qui a généré des coûts supplémentaires en 2011.
Le chiffre daffaires (378,9 millions d'euros) a augmenté de 10% par rapport à 2010 mais dans le même temps, le ratio EBITDA sur chiffre d'affaires passe de 8,1 à 5,4%. Le résultat net n'est que de 4 millions d'euros pour cet exercice contre 13,2 millions d'euros un an plus tôt.
Francis Lambilliotte et Bernard Van Diest respectivement CEO et CFO du groupe avouent que la société n'a pas obtenu autant de croissance qu'espéré alors qu'ils tablaient sur des ventes de 400 millions d'euros. Il ne s'agirait selon le CEO que d'effets de retard sur des chantiers en Allemagne et en Inde, des "retards qui sont indépendants de Hamon".
Il faut aussi préciser que Hamon, pour profiter des croissances dans les pays BRIC, voit évoluer son "mix produits" et effectue plus de travaux dinstallations et moins de réparations pour des compagnies comme Electrabel ou EDF. Ce phénomène se traduit par des marges plus faibles, normalement compensées par des volumes plus importants. Une tendance qui était connue alors qu'Hamon a décidé de faire plus de 50% de son chiffre daffaires dans les BRIC et quà ce titre Francis Lambilliotte parle d"année de transition".
Lobjectif avoué du management est dailleurs daugmenter ses volumes de manière conséquente. Pour ce faire la société compte beaucoup sur ses activités de "dry cooling" qui pourraient rapidement atteindre les 20% du chiffre daffaires global de Hamon. "En faisant un calcul rapide, ce segment pourrait représenter dici 2012, 2013 150 millions sur 500", explique Lambilliotte.
Celui-ci se veut d'ailleurs assez optimiste car sa société est active dans des pays et des secteurs (pétrole et électricité) qu'il juge "relativement stables". Il aime d'ailleurs à rappeler que la société vient de signer un gros contrat en Arabie Saoudite qui a lui seul devrait faire progresser la division de refroidissement à sec de 15% par an. Et le manager de préciser qu'avec un carnet de commandes record de 630 millions il peut être confiant pour 2011.
Mais en attendant, les actionnaires voient leur dividende baisser à 0,25 euro contre 0,60 en 2010. "Le dividende baisse moins que le bénéfice, ce qui prouve que Hamon veut continuer sa politique de dividende", précisent les deux managers.