INTERVIEW GenOway pense être bénéficiaire en 2009
* Un retour au bénéfice prévu en 2009
* CA 2008 attendu à environ 6,5 millions d'euros
* Trésorerie réduite à 2,8 millions à fin 2008
Par Noëlle Mennella,
PARIS, 3 octobre (Reuters) - La société de biotechnologie GenOway pourrait accuser en 2008 une perte proche de celle de 2007 mais devrait être bénéficiaire en 2009, a déclaré vendredi à Reuters Gilles de Poncins, directeur général.
Cette société lyonnaise, créée en 1999 et cotée depuis mai 2007, met au point des modèles de rats et de souris génétiquement modifiés destinés à la recherche pharmaceutique.
Vers 13h00 vendredi, son titre - introduit à 4,96 euros - inscrivait un cours de 2,65 euros (-2,57%), faisant ressortir une capitalisation d'environ 15 millions d'euros.
"La perte nette 2008 devrait se situer à des niveaux comparables à celle de 2007, autour d'un million d'euros, pour des raisons liées au développement de notre activité aux Etats-Unis", a-t-il dit dans une interview téléphonique.
Le directeur général a indiqué que 90% des clients de la société se situaient hors de France et que près de 50% de son activité est réalisée aux Etats-Unis.
"L'objectif est d'être bénéficiaire en 2009 sous l'effet de la montée de l'activité en volume, de la croissance qui continue, de la meilleure absorption des frais fixes et des gains de productivité importants", a-t-il poursuivi.
Gilles de Poncins a également annoncé que le chiffre d'affaires 2008 devrait se situer "autour de 6,5 millions" contre 4,8 millions d'euros en 2007.
PAUSE DANS LES ACQUISITIONS
La trésorerie, à la fin de l'exercice en cours, devrait se situer à 2,8 millions d'euros, contre cinq millions d'euros au 31 décembre 2007.
"Cette année, nous sommes à un point bas pour des raisons comptables. A fin 2009, la trésorerie devrait être un peu inférieure à celle de 2008 mais pas énormément", a précisé le directeur général.
Il a indiqué qu'en 2008, le groupe s'était couvert "en vendant des dollars par anticipation, conformément aux flux de rentrée 2008, à 1,44. On n'a donc pas souffert des 1,60. On va s'intéresser à la couverture de 2009 mais c'est un peu compliqué pour les petites sociétés".
Questionné sur une éventuelle opération de croissance externe, le directeur général a répondu :
"On est en permanence en train de regarder ce qui peut être une opportunité intéressante pour nous mais on n'a rien à annoncer aujourd'hui. Ca viendra. Il faut simplement attendre que les conditions soient réunies, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui".
Commentant la forte baisse du cours des sociétés de biotechnologie depuis un an, Gilles de Poncins a observé :
"Aujourd'hui c'est le grand froid mais nous avons un atout par rapport aux autres c'est que nous n'avons pas besoin d'argent".
Gilles de Poncins a estimé que les premiers concurrents de GenOway étaient ses clients tels que Johnson&Johnson < JOHNSON & JOHNSON >, Merck < MERCK & CO INC >, BMS < BRISTOL MYERS SQUIBB CO > et Pfizer < PFIZER INC >
"Les grands groupes pharmaceutiques ont en interne ce type de plateforme mais ils externalisent de plus en plus et donc nous prenons de plus en plus de place", a-t-il conclu.
Le marché mondial de l'animal de laboratoire pèse près d'un milliard de dollars. Il croit de l'ordre de 10% par an./NM