Les grilles du parc Édouard-Vaillant sont cadenassées. Des sacs de couchage abandonnés prennent l'humidité. Pourtant, mardi encore, cent soixante-cinq réfugiés syriens campaient sur ces quelques mètres carrés de pelouse de la ville de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Trois employés municipaux, qui s'affairent à ramasser des sacs-poubelle, jurent ne rien savoir. Une femme, descendue d'une luxueuse voiture, ne cache pas son inquiétude. Elle raconte qu'elle fait partie du groupe de réfugiés et dit rechercher ses camarades d'infortune. Joint par Le Point.fr, Michel Morzière, le président de Revivre, une association qui les aide au quotidien, indique qu'"ils sont encore à l'hôtel".Un peu avant 15 heures, les réfugiés sont de retour. Comme tous les jours depuis des semaines, ils se retrouvent dans ce parc coincé entre le périphérique parisien et des immeubles résidentiels. Sauf que, pour la première fois, l'entrée leur est interdite. Deux policiers municipaux veillent au grain. Contactée, la mairie prétexte un "nettoyage". Quelques jardiniers sont bel et bien là..., mais pour tailler une bavette. Les quatre-vingt-deux enfants se retrouvent donc condamnés à jouer sur le parking d'un hôtel Formule 1. Des petits garçons s'amusent à marcher sur une chaîne métallique servant de barrière. Un vigile, peu aimable, les rappelle à l'ordre. Apeurés, ils trouvent refuge dans les jupons de leurs mères. Leurs pères, eux, discutent. Et à en entendre...
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