Pour payer votre assurance moins chère, seriez-vous prêts à faire du sport ou arrêter de fumer ? Alors que ce type de contrat existe déjà en Allemagne, certains souhaitent l’exporter en France dès 2017. Si le succès de ce type de contrat se confirme, l'assurance au comportement pourrait bien révolutionner les relations entre les assureurs et les assurés.

Vers une assurance au comportement
Un bon comportement pour une assurance moins chère
Alors que les consommateurs cherchent à payer leur assurance moins chère, certains acteurs du marché semblent avoir trouvé un nouvel outil pour réduire les primes de leurs contrats, baptisés « assurance au comportement ».Le concept est similaire à ce que pratiquent déjà les assureurs de prêts immobiliers. Un fumeur paie son assurance plus cher qu'un non-fumeur. Il en est de même si vous avez du surpoids ou un problème cardiaque : le coût de l'assurance s'adapte au profil de l'assuré.
Avec les contrats d'assurance au comportement, des compagnies comme l’assureur Generali en Allemagne misent sur la prévention. Avec son programme Vitality, ce dernier veut inciter ses clients à réduire les situations risquées, en s'engageant à changer leur comportement au quotidien.
Selon l’UFC Que Choisir, ces recommandations des assureurs ne peuvent qu'améliorer l'état de santé des assurés, mais elles ne sauraient se substituer aux préconisations officielles des autorités. Selon Matthieu Escot, responsable des études au sein de l’UFC Que Choisir, l’avènement de ce type de contrat « engendrerait forcément une augmentation des tarifs pour ceux qui n’y souscriraient pas ».
Quelles limites au contrôle des comportements ?
Avec l'assurance au comportement, les compagnies fixent des objectifs à leurs assurés, mais elles contrôlent également le respect des engagements durant toute la durée du contrat.Pour cela, elles recueillent des données personnelles sur leurs assurés, ce qui n'est pas sans poser des problèmes éthiques. Sur ce point délicat, le ministère de la Santé a jusqu'à présent interdit aux assureurs d'accéder aux données de santé de leurs clients. « Je ne souhaite pas qu’à l’occasion du développement des données de santé, certains assureurs viennent conditionnés leurs remboursements par le respect de certaines pratiques de vie des assurés », s’était exprimée à ce propos la ministre de la santé, Marisol Tourraine.
Néanmoins, les assurés restent libres de fournir volontairement certaines données aux compagnies d'assurances. Dans la mesure où ces informations leur permettent d'obtenir une baisse significative de leur prime d'assurance, ces contrats ont sans doute de beaux jours devant eux.
Trucs & Astuces
En Allemagne, l'assureur Generali propose, depuis le début de l'été, un nouveau contrat basé sur le comportement des assurés. Pour bénéficier d'une assurance moins chère, ils s'engagent à faire attention à leur santé, à arrêter de fumer, à faire du sport, etc.Bien entendu, les assurés sont ensuite suivis pour vérifier qu'ils tiennent leurs promesses, avec des bilans de santé réguliers et un suivi en ligne de leurs activités. Le client récolte des points en fonction des efforts qu’il fournit pour s’améliorer. En fonction des engagements pris (et tenus), des économies de 11 à 16 % leur sont proposées et les assurés peuvent bénéficier de bons de réduction dans des entreprises partenaires tels qu’Adidas, Weightwatchers ou Expedia.
Ce contrat de Generali devrait être commercialisé en France dès 2017. A la différence qu’il s’adressera plus aux entreprises qu’aux particuliers, et chaque entreprise décidera ou non de proposer cette option à ses employés.
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