C'est une église divisée sur les questions de la communion aux divorcés remariés et sur la place des homosexuels qui émerge du synode sur la famille. Les pères synodaux ont décidé... de ne pas décider. Les trois articles de la relation conclusive qui portaient sur ces thèmes n'ont pas obtenu la majorité des deux tiers nécessaire pour être adoptés. Il s'agissait pourtant de résolutions timides au regard des espoirs suscités chez les divorcés remariés et les homosexuels par la "relation intermédiaire" publiée lundi dernier. Sur la communion aux divorcés remariés, le texte évoquait "la possibilité que des divorcés accèdent aux sacrements de la pénitence et à l'eucharistie", mais il relevait que "divers pères synodaux ont insisté en faveur de la discipline actuelle". Et si la relation finale stipulait que "les homosexuels doivent être accueillis avec respect et délicatesse", elle ne manquait de réaffirmer qu'il n'y a "aucune analogie entre le mariage hétérosexuel et les unions entre personnes du même sexe".Ce serait pourtant une erreur de croire que la montagne synodale a accouché d'une souris pastorale. Le synode qui vient de se dérouler ouvre une nouvelle page pour l'Église catholique. Tout d'abord parce que les thèmes abordés étaient jusqu'en février dernier - date de la convocation du synode par le pape François - des tabous pour l'Église. Jean-Paul II et Benoit XVI avaient opposé un "non possumus" (nous ne pouvons pas) qui...
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer