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Une primaire, trois favoris et plusieurs inconnues
information fournie par Reuters 19/11/2016 à 16:02

UNE PRIMAIRE, TROIS FAVORIS ET PLUSIEURS INCONNUES

UNE PRIMAIRE, TROIS FAVORIS ET PLUSIEURS INCONNUES

PARIS (Reuters) - Suspense intact à la veille du premier tour de la primaire, dimanche : Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon sont au coude-à-coude dans les sondages, qui ne dégagent plus de favori avant ce scrutin inédit à droite.

Une élection sur laquelle pèse en outre, et surtout, l'inconnue du niveau de participation.

Pendant plusieurs mois s'est profilé un duel entre le maire de Bordeaux et l'ex-président, avec un avantage pour le premier, mais la remontée fulgurante de François Fillon dans les enquêtes d'opinion a changé la donne en moins de deux semaines.

Dans la dernière étude d'Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, publiée vendredi soir, l'ancien Premier ministre dépasse même pour la première fois ses deux rivaux, avec 30% des intentions de vote, contre 29% à Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.

Le député de Paris, qui cultive un profil d'homme de droite conservateur et libéral, semblait condamné à batailler avec Bruno Le Maire pour la troisième place, avant de faire un bond de 18 points depuis la fin octobre dans les enquêtes d'Ipsos.

Le voilà donc revigoré, d'autant qu'un sondage d'Ifop-Fiducial publié jeudi lui prête une large avance au second tour dans l'hypothèse d'un duel avec Nicolas Sarkozy, avec 63%, et le met à égalité avec Alain Juppé (50% chacun).

"Je suis le pied sur l'accélérateur, mais je vous demande aussi de mettre le turbo partout où votre voix peut être entendue", a lancé vendredi soir cet amateur de course automobile lors de son ultime meeting d'avant-premier tour.

Face à plusieurs milliers de partisans réunis au Palais des congrès de Paris, il a dit sentir "comme une vague qui monte", "une étrange fraîcheur" dans "les couloirs de cette primaire qu'on nous disait fermée à double tour".

La plupart des candidats, à commencer par François Fillon lui-même, n'ont pourtant cessé au long de la campagne de mettre en doute publiquement les conclusions des sondages, qui ne permettent pas de prédire le niveau de participation.

"MOUILLONS LA CHEMISE"

Or, l'affluence dans les 10.228 bureaux de vote sera décisive.

Nicolas Sarkozy parie sur la mobilisation de sa base militante et sur une participation globale restreinte pour franchir l'obstacle du premier tour.

A l'inverse, Alain Juppé, tenant de la ligne du "rassemblement" et plus populaire que son concurrent auprès des sympathisants du centre comme ceux de gauche, espère attirer un maximum de votants, plus de deux ou trois millions, pour garder ses chances d'accéder au second tour le 27 novembre.

Lors de son dernier meeting, à Lille, le maire de Bordeaux a de nouveau lancé vendredi un appel à la "mobilisation générale", comme il l'avait fait lundi au Zénith de Paris.

"Mouillons la chemise. Il faut convaincre massivement ceux qui hésitent à aller voter", a dit l'ancien chef du gouvernement, qui a envoyé au passage des flèches à ses deux adversaires.

"Je le dis en toute amitié à François Fillon, on ne supprimera pas 500.000 ou 600.000 fonctionnaires en cinq ans, ce n'est pas possible", a déclaré Alain Juppé, avant de s'adresser à Nicolas Sarkozy.

"Il faut reconnaître ses erreurs : nous avons eu tort de supprimer 10.000 postes dans les forces de l'ordre, de supprimer la double peine et de démanteler enseignement territorial (entre 2007 et 2012-NDLR)", a-t-il dit.

A 1.000 km de là, l'ex-chef de l'Etat a dénoncé "l'alternance molle" incarnée selon lui par Alain Juppé, qu'il n'a toutefois pas nommé, reprenant un leitmotiv d'une campagne entamée à la fin du mois d'août.

"Le 7 mai (jour du deuxième tour de la présidentielle-NDLR), je sifflerai la fin de la récréation", a affirmé l'ancien président devant près de 3.000 personnes rassemblées à Nîmes.

Derrière le trio de tête, quatre "outsiders" se tiennent en quelques points : Bruno Le Maire est crédité de 5% dans l'enquête Ipsos-Sopra Steria, Nathalie Kosciusko-Morizet de 3,5%, Jean-Frédéric Poisson de 2% et Jean-François Copé de 1,5%.

Dimanche, les bureaux de vote seront ouverts de 08h00 à 19h00.

(Simon Carraud, édité par Gilles Trequesser)

10 commentaires

  • 20 novembre 12:03

    Les populistes se mettent en quatre pour critiquer les salaires des politiques.Mais que des PDG gagnent des millions avec les mêmes diplômes ne les gênent pas du tout.Un président de la république qui s'en prend de toutes les couleurs gagne 100Keuro par mois quel scandale. Un des nombreux administrateurs par cooptation du CAC40 gagne la même chose ça ne gêne personne.Est ce bien raisonnable ?


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