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Une grenade des gendarmes aurait tué Rémi Fraisse
information fournie par Reuters 28/10/2014 à 19:02

UNE GRENADE DES GENDARMES AURAIT TUÉ RÉMI FRAISSE

UNE GRENADE DES GENDARMES AURAIT TUÉ RÉMI FRAISSE

ALBI Tarn (Reuters) - Rémi Fraisse, 21 ans, retrouvé mort dans la nuit de samedi à dimanche sur le chantier du barrage de Sivens (Tarn), a sans doute été victime d'une grenade lacrymogène offensive, a déclaré mardi le procureur de la République d'Albi, Claude Dérens.

Les analyses menées par la police scientifique sur les prélèvements effectués ont permis de retrouver des "traces de TNT" sur certains scellés des effets du jeune homme, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.

"Ces résultats même partiels orientent l'enquête de façon significative puisque la mise en oeuvre d'un explosif militaire de type grenade offensive semble acquise", a dit le magistrat.

"Le TNT figure en effet dans la composition des charges des grenades lacrymogènes offensives utilisées par les gendarmes", a-t-il ajouté, précisant que l'on ne pouvait "exclure le tir d'une grenade de la redoute où ces derniers s'étaient retranchés" ce soir-là.

Le corps de Rémi Fraisse avait été retrouvé dans la nuit de samedi à dimanche après des affrontements violents entre des opposants au projet de barrage et les forces de l'ordre à l'issue d'une manifestation pacifique à proximité du chantier.

Claude Dérens a annoncé qu'il se dessaisissait de l'enquête au profit du parquet de Toulouse, le code de procédure pénale imposant "la compétence de la juridiction militaire", à savoir le pôle de l'instruction de Toulouse.

Avant cette décision, la famille de Rémi Fraisse entendait déposer plainte pour homicide volontaire "par une ou plusieurs personnes dépositaires de l'autorité publique", et violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, annoncé son avocat.

Cette plainte doit "permettre à un juge d'instruction indépendant de faire toute la lumière sur les circonstances du décès", avait dit Me Arié Alimi sur France Info et RMC.

VIVE POLÉMIQUE ENTRE LES VERTS ET GOUVERNEMENT

Les écologistes, Cécile Duflot et José Bové en tête, s'en sont pris violemment au gouvernement, critiquant le mutisme de l'exécutif au sujet de la mort du jeune homme et le rôle des forces de l'ordre et du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Un peu plus tard, François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls ont appelé à l'apaisement, insistant sur leur "compassion" envers la famille, tout en demandant aux responsables politiques de faire preuve de retenue.

Plusieurs manifestations destinées à rendre hommage au jeune militant tué avaient donné lieu lundi à de nouveaux affrontements avec les forces de l'ordre, en particulier à Nantes.

A son tour, Bernard Cazeneuve a exprimé dans l'après-midi sa compassion envers la famille devant les députés, annonçant une prochaine inspection administrative pour "déterminer la chaîne de commandement" sur le terrain et "corriger ce qui doit l'être".

Associations et élus écologistes du Tarn s’opposent à la destruction des 13 hectares de la zone humide du Testet classée parmi les zones naturelles d’intérêt écologique et dénoncent le coût - 8,4 millions d’euros - du futur barrage.

Un rapport d’expertise commandé par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et publié lundi juge le projet surdimensionné mais estime peu réaliste d'arrêter le chantier.

(Régis Duvigneau, avec Johanne Decorse à Toulouse et Gérard Bon à Paris, édité par Yves Clarisse)

9 commentaires

  • 28 octobre 18:43

    C'est malheureux à dire, mais il se vérifie que les manifestations pacifiques n'ont aucune chance d’aboutir...il faut "casser" et que le sang soit versé et qqs morts en plus pour que la "chose" soit prise en considération, et peut importe d’où viennent les casseurs...l'état à les siens et le peuple aussi!!!...


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