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Un mois après les attentats, Hollande se veut rassembleur
information fournie par Reuters 05/02/2015 à 17:16

RASSEMBLEUR, FRANÇOIS HOLLANDE PRÉSENTE DES MESURES POUR LA COHÉSION NATIONALE

RASSEMBLEUR, FRANÇOIS HOLLANDE PRÉSENTE DES MESURES POUR LA COHÉSION NATIONALE

PARIS (Reuters) - François Hollande, "forcément changé" par les attentats djihadistes de début janvier, a affiché jeudi dans une posture gaullienne sa détermination à se hisser à la hauteur de "l'exigence républicaine" réclamée par les Français.

Président d'une France qui a "fait face", fait "masse" et fait "bloc" après les attaques, il a tour à tour endossé lors d'une conférence de presse les habits de diplomate de l'urgence pour ramener la paix en Ukraine et de chef de l'Etat, "pas d'un parti" mais "de gauche", soucieux de ramener la confiance indispensable à la cohésion sociale et la relance économique.

Emprunt d'une gravité nouvelle, François Hollande s'est voulu rassembleur, père d'une Nation avide d'égalité, d'unité et de réconciliation, mots martelés au long de deux heures.

"Pendant deux ans et demi, tous les jours qui me séparent de la fin de mon mandat, je ne cesserai d'agir dans l'esprit de l'unité de la République et de l'égalité entre les Français", a-t-il assuré en guise de conclusion.

"Quels que soient les rendez-vous, quelles que soient les épreuves, ça va être une tension que je veux installer. Parce que quand on est porteur d'une espérance aussi forte, d'une exigence aussi élevée, quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne, le président de la République doit se mettre à la hauteur qui lui paraît être celle du pays".

Le dernier mot à peine prononcé, il s'est envolé pour Kiev, puis Moscou, où il devait retrouver Angela Merkel pour une mission diplomatique à haut risque destinée à ramener le calme en Ukraine, où les combats redoublent.

A l'initiative en Ukraine mais aussi en Grèce, à qui il a demandé de préciser son programme de réformes dans le sillage de la décision de la Banque centrale européenne de mettre fin à l'éligibilité des titres d'Etat grecs à ses opérations de refinancement des banques grecques.

LEÇONS

Un mois après les attentats, François Hollande a glissé dans presque chacune de ses réponses une leçon à tirer du sursaut républicain qui a secoué le pays.

Pour lui-même, d'abord. "J'ai forcément changé à la suite de ces évènements", a-t-il confié.

La brusque hausse de sa cote de popularité dans les sondages ne saurait toutefois "être un facteur de décision".

Conscient de sa "responsabilité" dans l'échec jusqu'ici constaté sur le front du chômage, le président a redit son engagement à ne pas être candidat en 2017 s'il échouait sur ce point. "Si, après cinq ans, un président de la République n'arrive pas à atteindre l'objectif qu'il s'est fixé pour être élu, et bien, il ne peut pas être de nouveau candidat à la responsabilité suprême du pays", a-t-il dit.

S'immisçant dans la politique française à un mois et demi des élections départementales, François Hollande a critiqué à mots couverts la décision de l'UMP de ne pas appeler à faire barrage au Front national lors de la législative partielle dans le Doubs, en estimant que certains partis ne respectaient pas "pleinement" les valeurs républicaines.

De la manifestation géante du 11 janvier, qui a rassemblé quelque quatre millions de personnes partout dans le pays, le président a retenu des Français "capables de se lever pour autre chose que simplement la recherche d'un intérêt, d'une protection ou d'un financement". Ils voulaient "simplement pour être la France", parce qu'ils "croient en leur pays", a-t-il analysé.

Les annonces ont principalement concerné l'école et les quartiers populaires.

François Hollande a notamment promis un élargissement du service civique, une "revalorisation" des lycées professionnels, un renforcement de l'enseignement du français à l'école maternelle et une meilleure distribution des logements sociaux.

(avec service France, édité par Yves Clarisse)

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