C'est une audition qui était passée un peu inaperçue. Le 17 février dernier, Patrick Calvar, le patron de la DGSI, et Bernard Bajolet, à la tête de la DGSE, ont été entendus par la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat. Les deux hommes ont tenu devant les élus des propos extrêmement précis qui soulignent le danger constant auquel la France est confrontée. La vidéo de revendication des crimes du 13 novembre montre des "individus déshumanisés", revenus "à l'état d'animaux", ont-ils dit. Notre pays doit aujourd'hui faire face à des combattants aguerris, des "professionnels de la guerre".
Patrick Calvar est revenu sommairement sur les attentats de Paris, précisant qu'aucun des suspects n'était drogué, et qu'ils avaient donc agi sciemment et en toute connaissance de cause. Les erreurs "grossières" d'Hasna Ait Boulhacen, la cousine d'Abdelhamid Abaaoud qui a trouvé un hébergement pour le terroriste, et qui a conversé par téléphone sans prendre de soins particuliers, "ont rendu possible notre intervention", a affirmé le patron de la DGSI. Avant d'ajouter : "Cela a été notre chance." Patrick Calvar a expliqué que la DGSI ne pouvait pas tout : "Abdelhamid Abaaoud faisait l'objet de très nombreuses procédures judiciaires. Il était soupçonné d'être à l'origine d'attentats comme celui tenté dans le Thalys, mais cela ne nous disait pas où il était ni ce qu'il faisait."
...
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer