Les frappes américaines menées en Syrie contre l'organisation État islamique (EI) ont beau être illégales au regard du droit international, elles n'ont pas provoqué la fureur de Bachar el-Assad. Bien au contraire. Aulendemain des premiers bombardements, mardi, le président syrien a déclaré que son pays soutenait tout "effort international" visant à lutter contre le terrorisme. "Le succès de cet effort n'est pas seulement lié à l'action militaire - qui est importante -, mais aussi à l'engagement des États à (appliquer) les résolutions internationales", s'est satisfait le maître de Damas. Ironie du sort, l'intervention américaine se fait au mépris total des principes onusiens qui stipulent que les États-Unis ont le droit d'agir en Syrie uniquement s'ils sont attaqués ou si Damas appelle Washington à l'aide. Pour contourner cet obstacle, l'ambassadrice américaine aux Nations unies Samantha Power a adressé mardi une lettre au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans laquelle elle explique que les frappes sont légales invoquant l'article 51 de la charte de l'ONU sur la légitime défense. D'après elle, les États-Unis ont le droit de frapper en Syrie afin de venir en aide à l'Irak, attaquée par l'organisation État islamique depuis son fief syrien de Raqa.Avertissement préalable Une interprétation "pour le moins curieuse" des règles internationales, estime François Heisbourg, président de l'Institut international pour...
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