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Sarkozy se prépare à une "grande explication" post-régionales
information fournie par Reuters 08/12/2015 à 16:42

SARKOZY SE PRÉPARE À UN DÉBAT APRÈS LES RÉGIONALES SUR LA LIGNE DE SON PARTI

SARKOZY SE PRÉPARE À UN DÉBAT APRÈS LES RÉGIONALES SUR LA LIGNE DE SON PARTI

par Sophie Louet et Emile Picy

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a exhorté mardi son camp au "sang-froid" et à l'unité afin de gommer la "déception" du premier tour des régionales le 13 décembre prochain, tout en concédant qu'un débat sur la ligne des Républicains, réclamé par ses rivaux, s'imposerait après le scrutin.

Deux jours après la percée historique du Front national, l'ancien chef de l'Etat s'est rendu mardi à la réunion des députés LR, à l'Assemblée, pour réaffirmer la nécessité du "ni ni" (ni retrait ni fusion de listes), tactique qui ne souffre pas d'opposition notoire au sein du parti, et remobiliser des troupes encore sous l'effet de la "douche froide" de dimanche, selon l'expression d'un élu.

Beaucoup d'élus, en campagne sur le terrain, étaient absents.

"Chaque région a ses problématiques, laissons donc les têtes de listes mener campagne comme elles l'entendent, on peut avoir des surprises y compris des bonnes", a déclaré un Nicolas Sarkozy tendu, selon un participant.

Alors que le FN est premier dans six régions métropolitaines, la droite n'est arrivée en tête que dans quatre d'entre elles (Normandie, Pays de la Loire, Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes), avec pour l'heure la seule certitude d'une victoire dans les Pays de la Loire.

Au lendemain d'un bureau politique plutôt consensuel, urgence électorale oblige, le président des Républicains a invité à "ne pas s'exprimer dans tous les sens en critiques internes" afin de ne pas brouiller l'entre-deux-tours.

"La nécessité, c'est le sang-froid. Par la faute de comportements individuels on est accusé de faire monter le FN", a-t-il poursuivi, dans une allusion aux propos de l'eurodéputée LR Nadine Morano sur la France, "pays de race blanche".

"Beaucoup dépendra de l'attitude des uns et des autres. Car la presse ne retient que les divisions, et l'échec de la gauche est balayé (dans les médias-NDLR) par trois ou quatre déclarations des nôtres", a insisté Nicolas Sarkozy.

Des députés LR, tels Hervé Mariton et Bernard Debré, ont ouvertement imputé lundi à Nicolas Sarkozy la contre-performance des listes LR-UDI-MoDem lors du premier tour.

"IL Y AURA UN DÉBAT À OUVRIR"

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro deux des Républicains, ont rompu la concorde apparente en prônant - en vain - le retrait des listes de droite arrivées troisièmes, comme en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées).

"Si on veut montrer que la seule alternative au FN c'est le PS, c'est le meilleur moyen", a répété Nicolas Sarkozy mardi.

Le président des Républicains a reçu lundi le soutien circonstanciel d'Alain Juppé et François Fillon, ses principaux concurrents déclarés à la primaire de 2016, qui réservent leurs critiques pour l'après-régionales.

Le député de Paris est intervenu mardi lors de la réunion du groupe LR pour "demander qu'on n'ouvre pas de débats entre les deux tours", ni sur le retrait des listes, "qui est une question tranchée", ni sur la ligne du parti, a rapporté son entourage.

"La grande explication, c'est pour lundi, et ça pourrait être sanglant", pronostique un élu LR.

Nicolas Sarkozy le sait et s'y prépare.

"La question de la ligne politique des Républicains, ce n'est pas le moment, mais après dimanche, oui, il y aura un débat à ouvrir", a-t-il dit mardi devant les députés.

Le président de LR a avancé ses pions dès lundi soir, sur France 2, en défendant la ligne droitière que lui reprochent aujourd'hui ses détracteurs.

Nicolas Sarkozy s'est en effet prévalu d'avoir introduit dans le débat public avant le Front national les enjeux de l'immigration, les questions de l'identité, des "racines chrétiennes", des frontières. Il a même cité son discours de Grenoble, considéré comme le tournant sécuritaire de son quinquennat, le 30 juillet 2010, lorsqu'il avait notamment établi un lien entre immigration et délinquance.

"Je pense qu'il faut rétablir de la fermeté et de l'autorité dans notre pays", a-t-il préconisé en réponse à "l'exaspération" exprimée selon lui par les électeurs du FN.

Le défi de la droite, a-t-il estimé, c'est de "répondre à cette forme de radicalité sans soi-même être dans l'extrémisme et dans l'excès".

"Nous y travaillons d'arrache-pied (...) ça ne se fait pas par un claquement de doigts", a-t-il dit.

(Edité par Yves Clarisse)

15 commentaires

  • 08 décembre 18:07

    Certains l'ont compris à LR en instaurant un "cordon sanitaire" en refusant toute participation de Sarkosy aux meetings de 2eme tour


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