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Rétrospective 2014 : une année boursière indécise
information fournie par Boursorama 24/12/2014 à 15:37

Les marchés boursiers ont été tiraillés entre bonnes et mauvaises nouvelles en 2014.

Les marchés boursiers ont été tiraillés entre bonnes et mauvaises nouvelles en 2014.

L’année 2014 aura été marquée par des performances contrastées. De la crise en Crimée à la chute du pétrole et du rouble, en passant par la faillite d’Espirito Santo et une panique boursière au moins d’octobre, l’année n’a pas été de tout repos pour les investisseurs. En France, le CAC40 clôturera l’année proche de l’équilibre.

L’heure du bilan d’année approche à grands pas. Que retiendra-t-on de 2014 en Bourse ? Fin 2013, on espérait une année de reprise progressive pour clore le chapitre des difficultés économiques.

Si les performances ont atteint des niveaux supérieurs aux attentes aux Etats-Unis, l’Europe est quant à elle restée convalescente. Quant aux pays émergents, le bilan d’année est contrasté avec de grands gagnants (l’Inde notamment) et de grands perdants (la Russie ou encore le Brésil).

Janvier : un début d’année chahuté par la Crimée

Dès la fin du mois de janvier, les affrontements en Crimée ont provoqué une méfiance des investisseurs. L’escalade du conflit jusqu’à l’annexion de la presqu’île ukrainienne par la Russie a rapidement laissé craindre une dégradation des perspectives économiques et politiques entre le Vieux continent et le pays de Vladimir Poutine.

Février à juin : de bons indicateurs macroéconomiques

Malgré l’aggravation du conflit aux portes de l’Europe, les marchés ont généralement retrouvé le chemin de la sérénité dès le mois de février grâce à l’amélioration des perspectives économiques outre-Atlantique. À titre d’exemple, le chômage américain s’est rétracté plus rapidement que prévu, atteignant 6,3% dès le mois d’avril, alors que les perspectives d'accélération de la croissance se confirmaient.

D’avril à juin, l’espoir d’une relance européenne est par ailleurs apparu alors que la BCE commençait à évoquer la mise en place d’un plan d’assouplissement quantitatif (« quantitative easing ») de grande ampleur. La stagnation économique de l’UE n’a donc pas freiné l’optimisme des investisseurs. Le marché a poursuivi une tendance haussière au deuxième trimestre dans un contexte calme, la volatilité des principaux indices étant au plus bas depuis près de sept ans.

En France, le CAC40 a atteint son sommet de l’année le 10 juin avec un pic à 4595 points en clôture. Cinq jours plus tôt, la BCE venait de baisser son principal taux directeur de 0,25% à 0,15%.

Eté : coup de froid avec Espirito Santo

Au cours de l’été, les marchés européens et américains ont commencé à diverger. Outre-Atlantique, le calme restait de mise alors que tous les indicateurs économiques tournaient au vert. Croissance dynamique, faible chômage, sortie progressive du « quantitative easing » : l’économie américaine semblait remise sur les rails et les investisseurs se montraient confiants.

A contrario, de nouvelles inquiétudes inattendues sont venues d’Europe, le marché n’échappant pas au traditionnel pic d’incertitude estival. Fin juillet et début août, la faillite de la banque portugaise Espirito Santo a brutalement rappelé aux investisseurs que les craintes sur les banques européennes n’étaient pas encore terminées. La crise est néanmoins restée passagère, évitant une panique des marchés. L’intervention rapide de l’Etat portugais, de l’UE et du FMI, injectant plus de 10 milliards d’euros pour absorber les pertes sur les actifs toxiques détenus par la banque, a permis d’éviter une aggravation de la situation.

L’optimisme est resté de mise en septembre alors qu’en Europe, la BCE a de nouveau abaissé son principal taux directeur à 0,05% au début du mois. Surtout, les investisseurs ont apprécié les mesures complémentaires de soutien monétaire de la Banque centrale, avec la mise en place d’un large plan de « quantitative easing » et d’une nouveauté monétaire, le TLTRO, favorisant le crédit en Europe.

« Black October »

Le mois d’octobre est réputé dangereux en Bourse. Octobre 1929, octobre 1987, octobre 2008 : beaucoup de grandes paniques boursières ont eu lieu au milieu de l’automne. L’année 2014 n’aura pas été en reste.

Les 15 premiers jours d’octobre ont été marqués par une forte défiance des marchés : le CAC40, encore à 4416 points au 30 septembre, n’a cessé de baisser jusqu’à toucher 3789 points en cours de séance le 16 octobre (-14% en deux semaines).

À l’origine de cette baisse : des inquiétudes sur la croissance mondiale, en parallèle de signes de faiblesses en provenance d’Allemagne . Les craintes de récession pour la première économie d’Europe ont provoqué la défiance des investisseurs. En parallèle, la question des budgets des Etats européens pour l’année 2015 a ravivé quelques inquiétudes sur le déficit français, l’un des plus lourds d’Europe à 4,4% du PIB.

Fin d’année chahutée : rouble et pétrole

La baisse du mois d’octobre a finalement été effacée en peu de temps. Les marchés ont vite retrouvé le chemin de la confiance, notamment grâce à l’imperturbable optimisme d’outre-Atlantique où les indices ont continué à dépasser leurs plus hauts historiques dès le mois de novembre, contrairement aux indices européens. Les Etats-Unis n’ont cessé de surprendre positivement les investisseurs par la vitalité de leur croissance. Les inquiétudes ont néanmoins refait surface dans les premières semaines de décembre.

La fin de l’année a été marquée par un effondrement des cours du pétrole. Le WTI de New York , qui s’échangeait à près de 110 dollars en juin, a chuté jusqu’à 55 dollars lors des deux premières semaines de décembre et n'a pour l'instant pas connu de rebond. Bien que cette baisse soit une bonne nouvelle pour la consommation des ménages et les bénéfices des entreprises, cette chute a commencé à provoquer des inquiétudes sur les finances des Etats exportateurs.

La Russie, fortement pénalisée par la dévalorisation de l'or noir mais aussi par les sanctions économiques occidentales depuis le début d’année, est ainsi revenue au cœur de l’attention des investisseurs. La monnaie russe a suscité la défiance : l’effondrement du rouble lors des premières semaines de décembre a rappelé à bien des investisseurs la grande crise du rouble de 1998. En conséquence, les marchés mondiaux ont de nouveau chuté en fin d'année. Néanmoins, les dernières séances de l'année ont permis aux marchés américains de dépasser leurs plus hauts historiques : le Dow Jones a ainsi dépassé le seuil des 18.000 points le 23 décembre 2014, tandis que le CAC40 s'approchaît d'une clotûre annuelle à l'équilibre.

Xavier Bargue

Retrouvez également sur Boursorama le bilan 2014 du CAC40 ainsi que la rétrospective : « l'Europe, l'homme malade de l'économie mondiale ».

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