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Rentrée européenne sous le signe de relance de l'Union
information fournie par Reuters 19/08/2016 à 15:42

LA RELANCE DE L'UNION AU MENU DE LA RENTRÉE EUROPÉENNE

LA RELANCE DE L'UNION AU MENU DE LA RENTRÉE EUROPÉENNE

par Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) - La réunion entre François Hollande, Angela Merkel et Matteo Renzi lundi près de Naples ouvre une séquence de rentrée européenne très dense destinée à régénérer une Union freinée par les crises, à commencer par le départ annoncé du Royaume-Uni.

Plusieurs rendez-vous sont prévus d'ici le sommet européen du 16 septembre à Bratislava censé mettre sur les rails une série de projets concrets pour rassurer et rassembler une Europe traumatisée par le terrorisme, la crise des réfugiés et la sortie de la Grande-Bretagne, décidée le 23 juin par référendum.

Trois jours après le sommet italien, une réunion des dirigeants sociaux-démocrates européens se tiendra jeudi au château de la Celle Saint-Cloud, près de Paris, théâtre habituel de réunions diplomatiques de haut niveau. Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, le président du Parlement européen, Martin Schulz, et le Premier ministre français, Manuel Valls, y sont annoncés.

Au chapitre franco-allemand, François Hollande et Angela Merkel dîneront ensemble le 2 septembre à Evian, dans les Alpes françaises, où se tient chaque année une réunion de chefs d'entreprise des deux côtés du Rhin.

Une semaine plus tard à Athènes, le président français participera à une réunion des pays d'Europe du Sud organisée par Alexis Tsipras.

Lundi, c'est sur l'île italienne de Ventotene que le président français, la chancelière allemande et le président du Conseil italien se retrouvent pour préparer le sommet de Bratislava, capitale de la Slovaquie qui préside actuellement l'Union européenne.

Les trois dirigeants rendront hommage au penseur italien europhile Altiero Spinelli (1907-1986), avant un dîner à bord du Garibaldi, porte-aéronefs qui abrite le commandement de l'opération européenne Sofia visant à lutter contre les passeurs et le trafic des armes en Méditerranée.

DÉFENSE, JEUNESSE

Malgré une actualité chargée, avec la guerre en Syrie, la récente tentative de coup d'Etat en Turquie et les suites du Brexit, les travaux devraient se concentrer sur l'avenir de l'Union européenne.

"L'objet de la réunion est vraiment la préparation de Bratislava. Il faut éviter le piège dans lequel tombent souvent les conseils européens, qui est de traiter de l'actualité au détriment de l'ordre du jour", explique un diplomate français. "Il faut maintenir cet effort de concentration, car il y a une nécessité à préparer la relance de l'Europe."

Conformément aux axes définis par Angela Merkel, Matteo Renzi et François Hollande à Berlin le 27 juin - entérinés peu après par le Conseil européen -, la sécurité, l'économie et la jeunesse seront privilégiées.

Au chapitre sécuritaire, la lutte contre le terrorisme devrait être renforcée par la mise en place prochaine du système Ethias (European Union Travel Information and Authorisation System), équivalent européen du dispositif américain Esta permettant de contrôler l'identité des personnes candidats à une entrée dans l'Union.

Le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes décidé il y a un an, auquel la France devrait contribuer à hauteur de 170 hommes environ, devrait voir le jour avant la fin de l'année.

Dans un contexte d'instabilité mondiale, une réflexion plus large sur la défense européenne est aussi en cours.

"On voit aujourd'hui qu'il faut aller beaucoup plus loin car la menace est plus proche, les Américains ne sont pas toujours présents et avec la sortie programmée de la Grande-Bretagne, on perd une capacité militaire", explique un diplomate européen.

La défense figure au nombre des secteurs visés par le Fonds européen pour les investissements stratégiques, dit "plan Juncker", adopté en 2015 et actuellement doté de 315 milliards d'euros sur trois ans.

François Hollande devrait réitérer sa proposition de doubler le montant de ce plan, qui prévoit aussi de favoriser en Europe le développement les secteurs du numérique et de l'économie "verte".

Pour les jeunes, principales victimes du chômage en Europe, les dirigeants des 27 prévoient d'élargir aux collégiens, lycéens ou apprentis le programme Erasmus d'échanges d'étudiants.

(Edité par Yann Le Guernigou)

2 commentaires

  • 19 août 17:18

    L'Europe est morte car elle n'a pas su écouter les européens et s'est faite avec des bobos de gauche comme de droite ayant une vision dogmatique et non pragmatique


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