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« Quand les taux longs montent, que fait la bourse ? » (Cercle des Economistes)
information fournie par Boursorama 26/09/2016 à 10:11

« Quand les taux longs montent, que fait la bourse ? » (Cercle des Economistes)

« Quand les taux longs montent, que fait la bourse ? » (Cercle des Economistes)

Les taux d’intérêts restent bas mais ont tendance à remonter légèrement. Amorcé surtout aux Etats-Unis, le mouvement peut-il s’amplifier, et quelle serait alors la réaction des marchés financiers ? Jean-Paul Betbeze explique pourquoi le facteur rentabilité sera la première préoccupation des opérateurs.

Le 7 septembre de cette année, les taux d’intérêt à 10 ans de la France ont sans doute connu leur minimum à 0,03% (source : Boursorama). Depuis, ils sont remontés et s’inscrivent à 0,08% (après un saut à 0,15%). Derrière ce saut brutal puis une petite baisse, il n’y a pas les interrogations sur la future politique française, ni sur la montée des déficits budgétaires en Europe. Cette évolution provient des Etats-Unis et s’alimente à deux sources : la hausse des taux de la Fed, remise à décembre 2016 et les interrogations sur l’élection présidentielle américaine, avec la montée de Donald Trump dans les sondages.

Pour la Fed, même si elle calme le jeu en balisant sa politique de taux courts ( forward guidance ), les marchés se disent qu’elle fera au moins une hausse l’an prochain, sinon deux. En même temps, l’inflation remonte légèrement. Elle est à 1,1% sur un an et devrait atteindre à moyen terme l’objectif de 2% de la Fed.

Pour Donald Trump, l’incertitude est croissante. On sait qu’il juge la politique monétaire actuelle trop accommodante, pour ne pas dire favorable à Barack Obama. Elle crée, selon lui, des bulles, sur les marchés des obligations et des actions. Il a indiqué clairement qu’en cas de victoire, il ne prolongerait pas le mandat de Janet Yellen en 2018 (elle ne s’y attend d’ailleurs pas, de sa part). En même temps, cette montée de Donald Trump fait baisser le peso mexicain et, désormais, le dollar canadien, tous deux inquiets devant son projet de remise en cause du NAFTA, l’accord commercial entre Etats-Unis, Mexique et Canada.

Au Japon et en Europe, tout va être fait pour tenter de s’isoler de cette hausse des taux longs qui peut menacer les bourses, faute de croissance. Au Japon, la Banque centrale vient de se donner comme objectif la courbe des taux, avec l’idée de tenir le taux à 10 ans au voisinage durable de 0%. En même temps, elle va acheter des actions, notamment des banques, pour les soutenir et permettre ainsi des politiques de crédit.

Au Royaume-Uni, dans le contexte du Brexit, la Banque centrale a déjà baissé ses taux courts et indiqué qu’elle pourrait continuer à le faire, même s’ils sont très bas (0,25%). Elle a lancé un programme supplémentaire d’achat de bons du trésor pour 60 milliards de livres (avec une limite de 435 milliards), et d’obligations privées jusqu’à 10 milliards de livres.

La zone euro est prête à faire pareil, mettant en avant son mandat d’inflation à 2%, sachant qu’elle est actuellement à 0,2%. D’ici peu, elle va préciser sa politique d’achat de titres puisqu’elle est proche des limites qu’elle s’était fixées : mars 2017. Dans ce contexte, là aussi, tout sera fait pour « calmer » la hausse des taux longs.

Au total, même si les critiques pleuvent sur les risques liés aux taux longs trop bas trop longtemps, notamment sur l’endettement rendu trop facile des entreprises privées, sur l’affaiblissement des banques et sur l’insuffisance de réformes dans les pays de la zone euro et au Japon, tout indique que cette politique va se poursuivre, hors les Etats-Unis (mais modérément).

Alors, les bourses vont regarder l’évolution des rentabilités, sachant qu’elles fléchissent aux Etats-Unis. Partout, il s’agit de permettre et de prolonger la reprise, en faisant pression sur les taux longs, pour aider autant que possible les bourses et réduire d’autant un éventuel effet Trump. Beaucoup dépendra donc du duel avec Hillary Clinton le 26 septembre !

Jean-Paul Betbeze est membre du Cercle des économistes et Président-Fondateur de Betbeze Conseil SAS

2 commentaires

  • 26 septembre 13:25

    On se rejoint niveau pensée Tustex :-)Un article qui ne parle et surtout ne répond pas à la question posée (le titre).Enfin l'essentiel est d'avoir pondu un article .. le travail est fait reste plus qu'à trouver le coté qualitatif du travail sus nommé !


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