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Quand Brasillach savait l'extermination des juifs
information fournie par Le Point 13/10/2015 à 10:43

C'était la défense commune, quasiment la seule possible, martelée et parfois pleurée à la barre du tribunal par les collaborationnistes, écrivains compris, prenant des accents de sincérité ou exprimant une rage faussement authentique pour convaincre les juges, en 1945, de leur innocence. Fascistes, pétainistes, lavalistes, doriotistes, ils ignoraient tout, vraiment tout, disaient-ils, de l'existence des chambres à gaz, de l'extermination des juifs, du sort qui leur était réservé à Dachau, Auschwitz, Treblinka? Il en était même qui affichaient une moue nauséeuse lorsqu'on leur détaillait l'horreur nazie ou qui soudainement mettaient quelque « nuance » dans leur antisémitisme.

Telle fut la défense de l'écrivain antisémite Robert Brasillach, condamné à mort et exécuté le 6 février 1945 au fort de Montrouge. Une défense qui s'effrite sérieusement aujourd'hui, soixante-dix ans après son procès, à la lecture d'un passage de L'Inédit de Clairvaux , texte rédigé par Lucien Rebatet entre Noël 1947 et novembre 1949 durant sa détention - et disponible dans Le Dossier Rebatet (Robert Laffont, collection Bouquins). L'auteur du best-seller de l'Occupation Les Décombres , lui aussi condamné à mort en novembre 1946 avant de voir sa peine commuée en peine de travaux forcés, rapporte dans cet Inédit de Clairvaux , épais de 644 pages, un échange, ô combien, troublant et instructif.

« Nous ne pouvons...

5 commentaires

  • 13 octobre 11:29

    Quant fusiller Brasillach ce fut une erreur au niveau de la littérature, comme la mise à l'index de LF Céline.


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