Les lanceurs d'alerte sont des personnes qui signalent au public et aux autorités judiciaires des faits illégaux ou dangereux pour l'intérêt général.
Le lanceur d'alerte est un pisteur d'information parfois dissimulée
L'origine du lanceur d'alerte
Le terme a été créé dans les années 1990 par les sociologues Francis Chateauraynaud et Didier Torny, mais le lanceur d'alerte a toujours existé. L'expression française correspond à peu près au terme américain « whistleblower », celui qui donne un coup de sifflet, qui sonne l'alarme.
Qui sont les lanceurs d'alerte ?
Le terme désigne des personnes qui ont eu accès à des informations sensibles ou ont été témoin d'un délit, et qui ont choisi d'alerter l'opinion. Le lanceur d'alerte du 21e siècle utilise les moyens de communication modernes. Parmi les plus célèbres, on peut citer Julien Assange, le créateur de Wikileaks ; Bradley Manning, un ancien militaire qui a diffusé des documents secrets sur la guerre en Afghanistan ; ou encore Edward Snowden, ancien employé de la CIA qui a révélé une affaire de surveillance de masse aux États-Unis.
Quelques exemples en France
En France, de nombreux lanceurs d'alerte révèlent des crimes, des erreurs judiciaires, des atteintes à la liberté ou à la sécurité publique. C'est le cas d'Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, qui a contribué à faire interdire le médicament Mediator. Philippe Pichon, ancien commandant de police, a dévoilé en 2007 les abus du STIC, le système de fichage de la police nationale.
Le statut du lanceur d'alerte en France
Les lanceurs d'alerte font souvent l'objet de procès, de campagnes de dénégation et d'autres méthodes pernicieuses visant à les faire taire.
Le droit d'alerte est inscrit dans le Code du Travail pour protéger les salariés en cas de pratiques dangereuses ou illégales de leur hiérarchie ou de leur employeur. La loi interdit le licenciement d'un salarié qui dénonce de telles pratiques. Néanmoins, le commandant Philippe Pichon a été mis en retraite anticipée à 42 ans pour mesure disciplinaire.
Une loi adoptée par le Sénat le 3 avril 2013 autorise « toute personne » à diffuser une information si sa méconnaissance « lui paraît faire peser un risque grave sur la santé publique ou sur l'environnement ». En 2014, le Conseil de l'Europe a également publié une recommandation incitant les États à adopter des lois protégeant les lanceurs d'alerte. Ce sera chose faite en France si le projet de loi instaurant une Agence Nationale de l'Alerte est adopté.
Trucs et astuces
L'organisation Transparency International France agit dans le monde entier pour traquer la corruption. C'est elle qui conseille le gouvernement sur le projet de loi en cours.
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