Rarement un livre aura provoqué un tel séisme politique. Et autant de répliques après la première secousse. Militants et dignitaires socialistes ne se faisant déjà plus d'illusions : mai 2017 résonnerait comme une cruelle défaite. Dans l'adversité, il n'y a qu'une seule chose à sauver : l'honneur. Le 21 avril 2002, battus par Jean-Marie Le Pen, Lionel Jospin et le Parti socialiste purent revendiquer une politique rationnelle, une gouvernance irréprochable, un comportement exemplaire et une hauteur de vue jamais démentie. Bref un petit paragraphe dans l'histoire car Jospin fut un homme d'État estimable qui, à aucun moment, ne ternit sa fonction ni ne l'abaissa de son fait. La défaite d'alors fut douloureuse, mais pas humiliante. La reconstruction du parti pris néanmoins dix ans ? le temps des quinquennats de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy.
Les élus locaux ont baissé le pouce
Bien différente est la situation de ce mois de novembre qui commence. La parution du livre de Davet et Lhomme a levé un vent de fronde chez les élus et les militants socialistes. La défaite, d'accord, mais l'humiliation, non ! Or le visage de cette humiliation est tout entier incarné par François Hollande. Il y a un mois, avec un gros effort d'imagination et de mansuétude, l'essentiel des élus accordait au président sortant le droit de concourir à nouveau. Mais aujourd'hui, disent-ils, il est temps d'arrêter les frais...
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