Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Prison ferme pour des fausses victimes des attentats de Paris
information fournie par Reuters08/12/2016 à 18:04

PRISON FERME POUR DES FAUSSES VICTIMES DES ATTENTATS DE PARIS

PRISON FERME POUR DES FAUSSES VICTIMES DES ATTENTATS DE PARIS

GRASSE, Alpes-Maritimes (Reuters) - Deux fausses victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, qui ont reçu frauduleusement une indemnisation, ont été condamnés jeudi pour escroquerie aggravée à six et trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Grasse (Alpes-Maritimes).

Elles devront aussi rembourser les sommes extorquées.

Ces parents cannois de deux enfants de six et sept ans avaient prétendu être présents aux abords du Stade de France, à Saint-Denis, au moment des explosions et ouvert un dossier au fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI),

Ils avaient réussi à obtenir au bout de plusieurs mois 30.000 euros chacun.

"Les deux étaient bien présents à Antibes le 13 novembre au soir, la téléphonie de madame l'atteste" a expliqué le procureur de la République Georges Gutierrez lors de l'audience. "Les juges antiterroristes de Paris nous ont dit qu'aucun des deux prévenus n'était à Paris."

Après avoir nié les faits durant leur audition par les enquêteurs, les deux habitants de Cannes, au RSA et déjà connus de la justice, ont finalement reconnu avoir menti devant le tribunal.

"Mais qui a eu cette brillante idée ?" a ironisé le président Alexandre Julien. "On a eu beaucoup de problèmes à la suite de menaces de mort de personnes qui voulaient récupérer de l'argent dû par un ami incarcéré de mon compagnon. Voilà ce qui m'a poussé à le faire" a expliqué la prévenue.

La somme récoltée leur aurait servi "à faire plaisir à leurs enfants" et à acheter plusieurs véhicules pour l'activité de négociant automobile de l'époux.

Pour Me Pierre Andrenai, l'un de leurs avocats, leur escroquerie n'était pas vraiment réfléchie. "Ce sont des branquignols, des délinquants de petit niveau. Ce n'est pas en étant en détention qu'ils pourront rembourser", a-t-il dit.

Dans ses réquisitions, le procureur de la République a qualifié les deux individus de "charognards de la République, de prédateurs qui profitent de la misère des autres".

Il avait réclamé cinq ans de prison ferme pour l'un, déjà condamné pour des affaires d'escroqueries et de faux en usage de faux, et 30 mois de prison pour sa compagne.

Les prévenus pourraient de nouveau se retrouver devant les magistrats dans les prochaines semaines car ils ont également déposé un dossier de demande d'indemnisation au FGTI en tant que victime de l'attentat de Nice le 14 juillet.

(Matthias Galante, édité par Yves Clarisse)

7 commentaires

  • 08 décembre18:55

    j'ai eu peur que ce soit la famille Cahu ou Balkany =)


Signaler le commentaire

Fermer