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Prise d'otages dans un hôtel de Ouagadougou, au Burkina Faso
information fournie par Reuters 15/01/2016 à 23:39

PRISE D’OTAGES DANS UN HÔTEL, AU BURKINA FASO

PRISE D’OTAGES DANS UN HÔTEL, AU BURKINA FASO

OUAGADOUGOU (Reuters) - Des hommes armés soupçonnés d'être des islamistes ont pris en otages un nombre indéterminé de personnes vendredi soir au Burkina Faso à l'hôtel Splendid, un établissement fréquenté par des étrangers situé dans le quartier des affaires de la capitale, Ouagadougou, a-t-on appris auprès de la gendarmerie et de témoins.

Les hommes armés ont fait irruption dans l'hôtel, ont brûlé des voitures qui se trouvaient devant et tiré en l'air pour écarter la foule avant l'arrivée des forces de sécurité, ce qui a suscité un échange de tirs très intense.

L'hôtel est parfois fréquenté par les militaires français de l'opération Barkhane, force basée au Tchad et dont la mission est la lutte contre les groupes armés djihadistes au Sahel.

Un journaliste de Reuters a vu des hommes armés sortir de l'hôtel et tirer en l'air. Un véhicule transportant des forces de l'ordre est ensuite arrivé. Peu après, l'échange de tirs a commencé.

L'opération continue et pourrait prendre plusieurs heures, a indiqué un officier de la gendarmerie nationale, qui a requis l'anonymat.

Le Burkina Faso a connu des moments troublés depuis le renversement, en octobre 2014, du président Blaise Compaoré à l'occasion d'un soulèvement populaire, mais, à la différence du Mali voisin, le pays a été largement épargné par les violences islamistes.

UNE PREMIÈRE

L'attaque serait la première menée par des islamistes dans la capitale burkinabée dans ce pays déshérité dont la population est à 60% musulmane, selon les chiffres du gouvernement.

Cela représenterait un défi pour le nouveau président burkinabé, Roch Marc Kaboré, élu en novembre 2015, qui a nommé mercredi un gouvernement de 30 membres, parmi lesquels une série de nouvelles têtes marquant une rupture avec l'ère Compaoré.

En décembre, l'ambassade de France a recommandé à ses ressortissants d'éviter de se rendre dans l'est du Burkina Faso après des informations selon lesquelles des djihadistes maliens menaçaient d'enlever des étrangers.

En mai 2015, le groupe islamiste Al Mourabitoune avait indiqué détenir un ressortissant roumain enlevé en avril dans une mine du nord du Burkina Faso.

En octobre dernier, une cinquantaine d'hommes armés ont attaqué une brigade de gendarmerie près de la frontière malienne, faisant trois morts. Le gouvernement de l'époque avait imputé cette attaque aux dirigeants d'un coup d'Etat manqué mené le mois précédent par des membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Les groupes islamistes ont mené un certain nombre d'attaques dans les Etats d'Afrique de l'Ouest bordant le Sahel ces dernières années.

Le 20 novembre dernier, des islamistes ont attaqué un hôtel de luxe à Bamako, la capitale malienne, tuant vingt personnes. Trois groupes islamistes, dont Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont revendiqué cette opération.

Au Nigeria, Boko Haram a tué des milliers de personnes dans le nord-est du pays depuis l'insurrection lancée il y a six ans. La secte islamistes a ensuite étendu sa zone d'action au Tchad, au Niger et au Cameroun voisins en 2015.

(Nadoun Coulibaly et Mathieu Bonkongou; Danielle Rouquié pour le service français)

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