Lorsque Benoît Hamon pose le pied à Bruxelles ce 21 mars 2017, sa campagne semble soudainement s'être assombrie. Le ciel nuageux de la capitale belge, où il tente de défendre son projet de démocratisation de la zone euro, est menaçant. Son c?ur et son esprit sont mis à l'épreuve, endeuillés après la disparition de « son frère en politique » Henri Emmanuelli, apprise le matin même. Les mines des membres de son équipe sont grises, fermées : peut-être ont-ils déjà compris que l'avenir de leur champion a basculé. La veille au soir, au terme du premier débat télévisé qui opposait les cinq principaux candidats en course pour l'Élysée, le socialiste voyait, pour la première fois, Jean-Luc Mélenchon le dépasser dans un sondage que tout le monde sentait arriver. C'est le tournant de sa campagne, le véritable début d'une chute sans fin. Benoît Hamon a finalement terminé cinquième du premier tour de la présidentielle, avec un peu plus de 6 % des voix.
Hamon est trop en retrait, trop classique, trop pédago pour cette joute qui met davantage en avant les personnalités que les programmes. Le Breton a laissé son influx nerveux sur la scène de Bercy, où il tenait son grand meeting vingt-quatre heures auparavant, et passe à côté de ce rendez-vous avec 9 millions de téléspectateurs sur lequel il misait tant. Avec le recul, plusieurs hauts...
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