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Près de 600 villes à Paris pour planifier l'accueil des réfugiés
information fournie par Reuters 12/09/2015 à 12:20

PLUS DE 600 VILLES REPRESENTÉES À PARIS POUR PLANIFIER L'ACCUEIL DES RÉFUGIÉS

PLUS DE 600 VILLES REPRESENTÉES À PARIS POUR PLANIFIER L'ACCUEIL DES RÉFUGIÉS

par Chine Labbé

PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve réunit samedi à Paris les représentants de près de 600 villes volontaires pour accueillir des réfugiés, afin d'organiser cet élan de solidarité qui sera pris en charge financièrement par l'Etat.

La France s'est engagée à accueillir 24.000 réfugiés de Syrie, d'Irak ou d'Érythrée sur deux ans, en plus des 6.750 déjà demandés par l'Union européenne, conformément au plan de la Commission de répartir 160.000 réfugiés dans l'UE.

Paris va également accueillir en urgence 1.000 demandeurs d'asile arrivés en Allemagne.

Devant les dizaines d'offres spontanées d'accueil, Bernard Cazeneuve a écrit à l'ensemble des maires de France pour leur proposer de s'inscrire à une réunion de travail samedi.

Au final, près de 600 villes de quasiment tous les départements de France et de toutes couleurs politiques - sauf Front national - se sont inscrites, indique-t-on place Beauvau.

"C'est largement au-dessus de ce qu'on attendait", dit-on. "Et c'est minime par rapport au nombre de villes volontaires."

Mercredi, l'Association des maires de France (AMF) a dit penser que les communes volontaires suffiraient à héberger l'ensemble des demandeurs d'asile annoncés.

Sans se prononcer sur cette prédiction, le ministère dit vouloir "inciter au volontariat" et "créer une dynamique".

UN DISPOSITIF FINANCÉ PAR L'ÉTAT

Outre des maires, sont également attendus à cette réunion des préfets de région, des préfets de départements d'Ile-de-France et des responsables d'associations spécialisées dans l'accompagnement et l'hébergement des demandeurs d'asile.

L'objectif est à la fois de recenser les propositions d'hébergement émanant des communes, de leur expliquer l'organisation du dispositif et de "préciser" le rôle de l'Etat, indique-t-on dans l'entourage de Bernard Cazeneuve.

Afin d'avoir une "première cartographie" de l'offre tournée vers l'insertion, via des logements pérennes notamment.

"Le dispositif sera financé par l'Etat", souligne-t-on au ministère de l'Intérieur. "Les communes qui souhaitent contribuer peuvent le faire, mais l'Etat prend ses responsabilités".

Bernard Cazeneuve devrait annoncer samedi le montant de l'enveloppe budgétaire consacrée à cet accueil.

Le ministre des Finances Michel Sapin a parlé cette semaine de "quelques millions d'euros", tandis que le président de l'AMF, François Baroin, a évoqué un coût s'élevant à 6.000 euros par demandeur d'asile.

Pour Jean-François Dubost, d'Amnesty International France, il faut mettre l'accent sur l'accompagnement de ces personnes, "qui vont avoir le statut de réfugié très rapidement".

Une question qui sera abordée samedi, via les problématiques de scolarité, de soins, ou encore de l'apprentissage du Français, un droit pour les réfugiés.

Le ministre de l'Intérieur devrait aussi annoncer l'objectif de l'Etat en termes de nombre de places supplémentaires.

Le dispositif d'accueil des demandeurs d'asile était jusque là "notoirement sous-calibré", reconnaît-on à l'Intérieur, où l'on rappelle que 4.000 places supplémentaires ont été ouvertes en 2013 et 2014 en Centres d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) et que 4.200 autres sont programmées pour 2015.

LES RÉFUGIÉS DÉJÀ PRÉSENTS AUSSI PRIS EN CHARGE

Quelque 600 places en CADA ont été créées depuis janvier pour héberger des demandeurs d'asile de Calais, qui symbolise la crise migratoire actuelle.

Porte de Saint-Ouen, à Paris, une dizaine de tentes installées de manière sauvage sur le trottoir, entre la route et une voie réservée aux bus, hébergent plusieurs dizaines de Syriens, dont deux femmes enceintes et des enfants.

Certains s'étonnent des facilités promises aux futurs arrivants, quand eux attendent un toit, malgré des demandes d'asile déposées il y a des semaines voire des mois.

"Ils se demandent pourquoi il y a un tel déséquilibre d'aide, d'entraide et de solidarité", dit Sabreen Al-Rassace, de l'association "Revivre", qui aide les demandeurs d'asile syriens dans leurs démarches administratives.

"Pour eux, c'est une forme d'injustice. Eux, ça fait longtemps qu'ils sont sur le territoire français, et ils ne sont pas pris en charge", ajoute-t-elle.

Au ministère de l'Intérieur, on assure toutefois que tous les demandeurs d'asile déjà présents sur le territoire seront inclus dans le dispositif qui se dessine, le seul préalable étant qu'une demande d'asile ait été déposée en France.

"Il n'y a pas deux dispositifs", dit-on. "On va aussi chercher ceux qui sont déjà là."

Idem pour les demandeurs d'asile, dont le statut a été reconnu par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans l'un de ses camps en Jordanie ou au Liban, et que la France s'est engagée à accueillir, assure-t-on.

(avec Anna Saccocio de Reuters TV, édité par Yves Clarisse)

2 commentaires

  • 13 septembre 10:26

    l'Allemagne va garder ceux qui bossent ...


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