Figure emblématique de la lutte contre le terrorisme depuis dix ans, Bruno Trévidic dresse un bilan plutôt sombre de la menace terroriste, mais également des réponses qui y sont apportées. Dans un entretien donné au quotidien
Le Télégramme
, il assure notamment que la situation aujourd'hui "est pire qu'il y a dix ans. Et même pire que lorsqu'[il a] débuté au parquet en 2000." "Le nombre de personnes atteintes de délire djihadiste est exponentiel", précise le juge. "La population concernée est plus jeune, plus diverse et aussi plus imprévisible, avec des personnes qui sont à la limite de la psychopathie", estime Bruno Trévidic, pour qui "la religion n'est pas le moteur" du djihadisme, affirmant que "c'est ce qui fait sa force". Ceux qui partent faire le djihad agissent ainsi à 90 % pour des motifs personnels : pour en découdre, pour l'aventure, pour se venger, parce qu'ils ne trouvent pas leur place dans la société... Et à 10 % seulement pour des convictions religieuses."
Manque de moyens
Le juge antiterroriste, qui fustige "la facilité avec laquelle reviennent certains combattants", pointe du doigt le manque de moyens alloués par le gouvernement. "Clairement, les services n'ont pas les moyens de faire le tri pour savoir qui est réellement dangereux ou pas", affirme-t-il. "Il faut arrêter de croire que c'est le renseignement (?) qui permet d'arrêter les terroristes ! Seul le judiciaire permet...
2 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer