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Paris et Berlin commémorent 14-18 et plaident en faveur de l'UE
information fournie par Reuters 03/08/2014 à 18:33

CENTENAIRE DE LA DÉCLARATION DE GUERRE DE L'ALLEMAGNE À LA FRANCE

CENTENAIRE DE LA DÉCLARATION DE GUERRE DE L'ALLEMAGNE À LA FRANCE

par Julien Ponthus

HARTMANNSWILLER Haut-Rhin (Reuters) - Les présidents allemand et français ont lancé dimanche lors des commémorations du centième anniversaire de la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France, un plaidoyer en faveur de l'Union européenne, rempart selon eux contre la montée des populismes.

"L'Europe unie et les institutions européennes communes ne sont pas un caprice de l'Histoire, elles incarnent au contraire les leçons de l'Histoire transformées en institutions, elles nous prémunissent de l'égarement", a déclaré Joachim Gauck lors d'une cérémonie sur le site de Hartmannswillerkopf dans le Haut-Rhin, dédié à la mémoire de la Grande guerre.

"L'un des grands défis du présent et de l'avenir sera de rappeler encore et encore le sens profond et tout bonnement vital de ces institutions européennes communes", a poursuivi le président allemand venu poser avec François Hollande la première pierre d'un musée franco-allemand dédié à ce champ de bataille.

Joachim Gauck, qui fait figure d'autorité morale avec ses prises de positions anticommunistes sous le régime de la République démocratique allemande, a enjoint son auditoire à ne pas se "laisser aller aux solutions de facilité en cédant aux courants populistes qui agitent les esprits à bon compte avec des mots d'ordre et des slogans anti-européens."

La montagne de Hartmannswillerkopf, surnommée le "Vieil Armand", a été le théâtre d'affrontements extrêmement violents durant le premier conflit mondial, une "boucherie" selon les deux présidents, et l'on estime qu'environ 30.000 soldats allemands et français y ont perdu la vie.

"L'Europe, elle a réussi à vaincre la guerre, elle est parvenue à réunifier le continent dans la démocratie", a pour sa part estimé François Hollande, qualifiant la construction européenne "d'aventure exceptionnelle dans l'histoire de l'humanité".

"En même temps, nous devons en convenir, elle n'a pas apporté la prospérité attendue, elle s'est habituée à être une évidence et non plus un idéal et c'est pourquoi elle est contestée", a dit le chef de l'Etat, deux mois après le désaveu subi par le Parti socialiste aux élections européennes de mai avec moins de 14% des suffrages face à presque un quart de l'électorat pour le Front national.

RETABLIR LA CONFIANCE PERDUE

"Pour rétablir la confiance qui s'est perdue, pour susciter l'adhésion des peuples, pour redevenir un idéal, l'Europe doit ouvrir une perspective de croissance, d'emploi, de solidarité (...) mais pour y parvenir, beaucoup dépendra de l'amitié entre la France et l'Allemagne", a estimé François Hollande, affaibli en Europe du fait des déficits publics de Paris.

Son Premier ministre, Manuel Valls, prépare une tournée des capitales européennes à la rentrée, en commençant avec Angela Merkel à Berlin en septembre, pour obtenir que la réduction des déficits publics puisse se faire en France à un rythme qui n'étouffe pas une activité encore balbutiante.

François Hollande s'est fait le chantre de la réorientation de l'Europe vers la croissance mais cette promesse présidentielle ne s'est pas matérialisée en France où l'activité reste obstinément atone.

Si le président français a utilisé en juin les commémorations du Débarquement allié de 1944 pour favoriser l'amorce d'un dialogue entre la Russie et l'Ukraine, ses dernières sorties lors de cérémonies officielles ont plutôt été à destination de ses électeurs.

Les commémorations "sont des appels à l'union, au rassemblement, à la mobilisation face à d'autres enjeux, d'autres menaces, d'autres défis", a expliqué dimanche le président dont la popularité reste historiquement basse.

François Hollande se rendra lundi à Liège en Belgique pour commémorer l'invasion de la Belgique par l'Allemagne, dernier déplacement avant deux semaines de repos que le président entend passer à la résidence de la Lanterne à Versailles.

Le chef de l'Etat fera sa rentrée le 15 août pour célébrer le Débarquement allié en Provence de 1944.

(Edité par Marine Pennetier)

1 commentaire

  • 03 août 16:02

    L’Europe c'est la paix ! L'Europe c'est la sécurité ! les nations c'est la guerre ! l'amour de son pays c'est le populisme! répétez tous avec moi "L'Europe c'est la paix !.....


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