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« Nous sommes probablement rentrés dans un contexte de marché baissier » (Quilvest Gestion)
information fournie par Boursorama 07/10/2015 à 17:30

Pour Quilvest Gestion, les marchés boursiers sont probablement entrés dans un ''contexte baisser''.

Pour Quilvest Gestion, les marchés boursiers sont probablement entrés dans un ''contexte baisser''.

La société Quilvest Gestion, réputée pour son franc-parler, affirme dans sa lettre mensuelle d'octobre que les marchés boursiers sont probablement entrés dans une phase baissière après plusieurs années de hausse progressive. Le débat à ce sujet reste vif sans la sphère financière.

Le fort rebond des marchés européens qui s'observe depuis le début de la semaine est de bon augure pour les investisseurs, mais n'élimine pas pour autant les doutes de ces derniers mois.

Industrie chinoise, croissance mondiale, politique monétaire de la Fed : les grands sujets de doutes n'ont pas manqué au cours des derniers mois, et restent toujours en suspens.

Pour Quilvest Gestion, banque privée française active dans le domaine de la gestion de fortune, le constat est simple : les marchés sont « probablement » entrés dans une phase baissière, vouée à se poursuivre encore quelques temps.

« Contexte de marché baissier »

« Nous sommes probablement rentrés dans un contexte de marché baissier », affirme Quilvest Gestion dans sa note de marché du mois d'octobre, avant de poursuivre : « c'est bien ce doute-là qui depuis deux mois commence à s'insinuer dans la tête des investisseurs ».

« Si ce doute se confirme et s'accentue, ce qui constitue, de mon point de vue, le scénario le plus probable, il faudra alors considérer que l'épisode de hausse des marchés actions qui a débuté en mars 2009 s'est achevé dans le courant de l'année 2015 » affirme Xavier Leroy, président de Quilvest Gestion. Ainsi, poursuit-il, il faudra alors également considérer que « nous sommes désormais rentrés dans un contexte de marché baissier qui peut connaître des phases d'accélération brutales comme c'est souvent le cas ».

Quilvest Gestion explique : « Les inquiétudes chinoises mais aussi d'autres mensonges (Volkswagen) et leurs conséquences vont focaliser l'attention des observateurs tandis que la Fed risque, comme elle le fait depuis maintenant plusieurs trimestres, de tenter d'adapter son langage et ses actes aux attentes des marchés, ce qui ne fera qu'accentuer la volatilité actuelle ».

Marchés « moins prévisibles »

La société de gestion poursuit : « il existe au moins trois raisons pour lesquelles les marchés restent risqués, parce que de moins en moins prévisibles ». Ces raisons sont les suivantes, selon Quilvest Gestion :

1 – « L'avènement d'un système financier mondial interconnecté a affaibli l'influence de la Réserve fédérale sur les taux d'intérêt (…). Cette fois, de nombreux facteurs suggèrent que les problèmes rencontrés par d'autres économies développées pourraient venir compliquer le relèvement des taux d'intérêt par la Réserve fédérale ».

2 – « Le public de la Fed est de plus en plus composé de programmes informatiques qui commencent à acheter et à vendre des titres avant que les humains aient le temps de lire les premiers mots de la déclaration de politique de la Fed, ce qui met en place les conditions de nouvelles formes de chaos. Le 15 octobre 2014, par exemple, les programmes de trading automatiques ont totalement déréglé le prix des titres du Trésor américain ».

3 – « Selon plusieurs investisseurs, [les] changements de réglementation mettent certains gros courtiers sur la touche car ils compliquent les ventes et les achats, même sur le marché très liquide des titres du Trésor. Cela peut exacerber les mouvements des marchés car quand les gens achètent ou vendent à la hâte, ils ont tendance à se tourner vers les meilleures offres disponibles », termine Quilvest Gestion.

Vif débat parmi les gérants et les économistes

La question d'un changement de phase sur les marchés boursiers est forcément venue à l'esprit des gérants et des économistes suites aux sueurs froides de cet été. Ces interrogations ne se sont pas envolées en septembre, alors que le mois a été marqué par plusieurs séances de lourdes corrections. Pour autant, deux discours très opposés sont tenus dans la sphère financière sur ce sujet.

Quilvest Gestion n'hésite pas à afficher sa vision « bearish ». Véronique Riches-Flores fait également partie des économistes qui s'attendent à une poursuite du cycle baissier pour les mois à venir (l'économiste attend un CAC40 à 4.000 points ).

Face à cela, certaines sociétés de gestion insistent au contraire depuis plusieurs semaines sur le fait que les actuelles craintes liées à la Chine et au cycle mondial sont exagérées. Parmi ces sociétés se trouvent notamment JP Morgan (qui pense que les difficultés ne sont pas mondiales ), Fidelity (qui affiche sa confiance sur les capacités de la Chine à résister face aux difficultés), ou encore Amplegest (qui affiche sa « vision optimiste sur la macroéconomie »). Surtout, Swiss Life AM expliquait mardi que les difficultés chinoises se traduisent finalement par une fuite de capitaux hors de Chine , réinvestis sur les marchés européens et américains qui en bénéficient d'autant. D'où l'idée qu'aucun cycle baissier ne serait enclenché sur ces marchés « matures ».

Enfin, plusieurs sociétés de gestion s'interrogent, sans optimisme ni pessimisme : tel est par exemple le cas d'OFI AM (qui rejette l' aspect « systémique » des difficultés chinoises , mais conserve une vision prudente), ou encore Pictet AM par la voix de Frédéric Rollin, assez prudent dans le contexte actuel .

Le débat reste donc totalement ouvert sur la question du cycle que traversent actuellement les marchés boursiers. La forte divergence des points de vue entre les grands investisseurs explique indirectement la forte volatilité des marchés, accentuée par l'interprétation parfois incertaine des indicateurs économiques publiés, et la nervosité des intervenants, qui sont parfois des ordinateurs exécutant des algorithmes, comme l'évoque Quilvest Gestion. Les marchés restent difficilement lisibles dans un tel contexte.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

30 commentaires

  • 09 octobre 10:25

    Entièrement d'accord avec les commentaires précédent. Les prévisions des analystes ressemblent fortement aux prévisions de la météo. On ne peut pas savoir avec certitude ce que réservent les marchés : https://www.en-bourse.fr/ne-perdez-plus-dargent-en-suivant-les-conseils-des-analystes-boursiers/


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