Quand on résiste depuis des mois à la CGT en refusant le retrait du projet de loi travail, pourquoi plierait-on devant une bande de chercheurs peu vindicatifs de nature ? François Hollande, Manuel Valls et Stéphane Le Foll jouent sur du velours : ils ont décidé de donner son bâton de maréchal au directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture sous la forme de la présidence de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), et celui-ci l'aura ! Lors du conseil des ministres du 20 juillet prochain, Philippe Mauguin sera probablement nommé, il n'y a aucune illusion à se faire. La partie est jouée.
Le seul grain de sable à pouvoir encore enrayer la volonté royale ? pardon, la volonté présidentielle ? pourrait provenir des deux commissions des Affaires économiques de l'Assemblée nationale et du Sénat qui auditionneront le candidat de la présidence, le mercredi 13 juillet (auditions transmises en direct sur les sites des deux chambres, à 9 h 30 et 11 h 15 respectivement). Le président devra s'incliner uniquement si les trois cinquièmes des membres des deux commissions rejettent la candidature de Philippe Mauguin. Mais ce crime de lèse-majesté est hautement improbable. Alors les partisans de l'actuel PDG, François Houllier, fondent leur dernier espoir sur le refus de la commission sénatoriale, présidée par Jean-Claude Lenoir (Les Républicains), d'auditionner Philippe Mauguin pour un point de droit touchant au conflit...
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