C'était annoncé en une des journaux, en gros caractères encourageants. "Jonathan en visite à Chibok aujourd'hui", titrait le Daily Trust vendredi. Le président nigérian, "critiqué pour la lenteur de la réponse du gouvernement", allait enfin se rendre dans le village des jeunes filles kidnappées par Boko Haram il y a trente-deux jours. "Un officiel de la présidence nous a dit qu'il quitterait Abuja tôt ce matin pour Chibok, d'où il irait en France pour un sommet sur la sécurité convoqué par le président François Hollande", précisait le quotidien. Goodluck Jonathan, enfin, montrait qu'il se souciait du sort des jeunes captives. Pourtant, dans la matinée, il est devenu évident que Chibok ne recevrait pas les honneurs du chef de l'État. La plus grande surprise est cependant survenue lors du briefing quotidien de l'agence de communication fédérale, la National Orientation Agency. "L'information selon laquelle le président devait se rendre à Chibok était totalement fausse, c'était une rumeur infondée, a affirmé son directeur général, Mike Omeri. Nous vous invitons à ne relayer que les informations que nous vous fournissons." Pourtant, à Maiduguri, capitale de l'État du Borno située à 130 kilomètres de Chibok, l'équipe chargée de la préparation du voyage et de l'accueil du président était bien là. Que s'est-il passé ? "Lorsque le président se déplace, il est accompagné par les ministres concernés, entre autres, explique...
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