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Nicolas Sarkozy évoque des "erreurs" et esquisse un programme
information fournie par Reuters 22/01/2016 à 08:58

NICOLAS SARKOZY RECONNAÎT DES "ERREURS" LORS DE SON QUIQUENNAT

NICOLAS SARKOZY RECONNAÎT DES "ERREURS" LORS DE SON QUIQUENNAT

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy reconnaît certaines "erreurs" et "impairs" commis lors de son mandat à la tête de l'Etat et trace tout en s'en défendant les grandes lignes d'un programme à un an et demi de l'élection présidentielle, dans son livre "La France pour la vie", dont des extraits sont publiés vendredi dans Le Figaro.

"L'archer est un modèle pour le Sage. Quant il a manqué le milieu de la cible, il en cherche la cause en lui-même", écrit en exergue l'ex-chef de l'Etat, citant Confucius, avant de se livrer à un bilan de ses cinq ans passés à l'Elysée entre 2007 et 2012.

Tout en prévenant que ce livre n'est pas "une déclaration de candidature à la prochaine élection présidentielle", Nicolas Sarkozy, qui n'a pas encore dit s'il serait candidat à la primaire de la droite et du centre en novembre prochain, esquisse à travers ce mea-culpa un potentiel programme.

Sur le plan économique, le chef de file des Républicains regrette d'avoir "retardé des réformes qui auraient dû être engagées dès les premiers jours" et de ne pas avoir supprimé l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et les 35 heures.

"Au fond, les mesures fiscales votées au début de mon quinquennat auraient dû être différentes dans leur dosage", écrit-il dans ce livre qui sortira lundi prochain.

"En choisissant la voie de l'exonération des heures supplémentaires et du bouclier fiscal, j'ai opté pour des solutions qui m'apparaissent plus acceptables. C'était une erreur".

A l'inverse, Nicolas Sarkozy estime avoir eu raison "avant l'heure" sur l'échec de l'Europe de Schengen, la question de la déchéance de nationalité et le communautarisme.

PAS D'ABROGATION DU MARIAGE POUR TOUS

"Au lieu d'accélérer la mise en oeuvre des justes mesures du discours de Grenoble, j'ai sans doute commencé à biaiser, à trouver des compromis, à reculer. Alors qu'il aurait fallu que j'aille plus loin. J'ai commis l'erreur de ralentir."

"Beaucoup pensent que j'ai perdu en 2012 parce que 'j'en avais trop fait'. Moi je pense à l'inverse que j'aurais dû en faire davantage", souligne-t-il.

Concernant le mariage homosexuel, Nicolas Sarkozy prévient qu'il n'a pas l'intention de revenir sur cette loi phare du quinquennat de François Hollande, comme il l'avait annoncé lors de sa campagne pour la présidence des Républicains.

"Il ne sera pas question de démarier les mariés et de revenir en arrière", écrit-il. "J'avais pensé à l'époque que les ambiguïtés de la loi Taubira sur certains points imposeraient une nouvelle rédaction. À la réflexion, je crains que le remède soit pire que le mal."

L'ex-chef de l'Etat revient également sur plusieurs épisodes qui ont marqué son quinquennat comme le "casse-toi pov'con" - "en agissant ainsi, j'ai abaissé la fonction présidentielle" - ou le séjour sur un yatch de Vincent Bolloré - "encore aujourd'hui je me demande comment j'ai pu commettre un tel impair".

Selon un sondage de l'institut réalisé les 19 et 20 janvier, plus de sept Français sur dix (72%), dont 60% des sympathisants de la droite et du centre, jugent que Nicolas Sarkozy "a fait son temps" et 64% qu'il est un handicap pour la droite. Cinquante-trois pour cent des sympathisants du centre et de la droite pensent le contraire.

(Marine Pennetier, édité par Jean-Philippe Lefief)

13 commentaires

  • 22 janvier 11:04

    La médiocratie se met en marche. La république-caniveau va nous surprendre...!


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