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Mario Draghi déçoit les investisseurs, les marchés chutent
information fournie par Boursorama03/12/2015 à 16:10

Les attentes des investisseurs étaient trop fortes et Mario Draghi a déçu, entraînant à la baisse les marchés boursiers.

Les attentes des investisseurs étaient trop fortes et Mario Draghi a déçu, entraînant à la baisse les marchés boursiers.

Mario Draghi n'a pas annoncé de hausse des montants mensuels de rachats d'actifs de la BCE dans le cadre du plan de "quantitative easing", décevant les investisseurs dont les attentes étaient très élevées. Les indices européens passent dans le rouge.

Déception. Malgré plusieurs annonces de la BCE et de son président Mario Draghi allant dans le sens d'un assouplissmeent monétaire plus poussé en zone euro, les investisseurs sanctionnent sur les marchés l'absence de hausse des montants mensuels de rachats d'actifs, qui restent inchangés à 60 milliards d'euros par mois.

Attentes déçues

Une récente étude avait montré que les professionnels des marchés s'attendaient en moyenne à une hausse des montants mensuels de rachats d'actifs. Reuters publiait lundi dernier : "Dix-neuf des 20 professionnels des marchés monétaires interrogés par Reuters pour une enquête publiée lundi ont dit tabler sur une augmentation des achats mensuels, la médiane de leurs estimations donnant un montant porté à 77,5 milliards d'euros". Cette attente était trop optimiste.

Pourtant, plusieurs annonces allant dans le sens du renforcement de l'assouplissement monétaire ont été faites. Trois quarts d'heure avant le début de la conférence de presse de Mario Draghi, la BCE a annoncé par communiqué à 13h45 qu'elle abaissait son taux de facilité de dépôt de -0,2% à -0,3%. En conférence, Mario Draghi a annoncé que des dettes de collectivités régionales de la zone euro seront désormais éligibles aux rachats d'actifs de la BCE en plus des obligations d'Etats.

Les opérateurs étaient déjà très nerveux dans les minutes précédant cette annonce, le CAC40 étant repassé momentanément dans le rouge entre 13h45 et 14h30. Le CAC40 était remonté en territoire positif juste avant le début de la conférence mais a rapidement chuté à partir du moment où Mario Draghi a déclaré que le plan européen de quantitative easing serait prolongé jusqu'en 2017, sans mentionner de hausse des montants de rachats mensuels.

À 14h45, le CAC40 chutait de plus de 3%. Dans la foulée, l'euro s'appréciait nettement face au dollar. La monnaie européenne, qui s'échangeait à 1,0550 USD pour 1 EUR vers 13h30, s'échangeait à 1,086 USD pour 1 EUR à 14h50 selon les données de Bloomberg.

Réponses de Mario Draghi à la réaction des marchés

Lors de la séance de questions-réponses suivant la conférence de presse, une journaliste a fait remarquer à Mario Draghi que les marchés réagissaient très mal aux annonces faites, et a demandé au Président de la BCE s'il n'avait pas commis une erreur en octobre dernier en laissant les investisseurs croire excessivement à une forte action de la BCE. Mario Draghi a répondu de manière très brève en déclarant : "je ne crois pas que notre communication soit en cause ou qu'elle ait été mauvaise".

À 15h, une journaliste de CNBC a interrogé Mario Draghi sur la raison du non-relèvement des montants mensuels de rachats d'actifs. Mario Draghi a réaffiché son éternelle ouverture d'esprit en rappelant que "le plan de politique monétaire de la BCE reste flexible aussi bien en termes de montants que de durée", et que d'éventuelles modifications pourraient être apportées à l'avenir en temps utile. Cette déclaration a participé à une remontée des indices, dont le CAC40 qui ne perdait "plus que" 1,8% à 15h03.

La réaction négative des investisseurs face au discours de Mario Draghi rappelle dans une certaine mesure le "couac" qu'avait provoqué sur les marchés le discours de Janet Yellen, présidente de la Fed américaine, en septembre dernier. Celle-ci s'était montrée très accomodante face aux doutes relatifs à la la conjoncture internationale, mais les marchés avaient mal réagi, terminant la séance en nette baisse.

Polémique autour d'une fausse alerte du Financial Times

À noter que les marchés ont été significativement affectés vers 13h40, soit avant la moindre annonce de la BCE, par une fausse information du Financial Times. Le journal a annoncé par erreur sur son compte Tweeter une absence de modification des taux de la BCE, en parlant d'une décision "choc". L'information a rapidement été démentie par la même source, mais les marchés avaient alors déjà intégré cette fausse nouvelle. La plupart des opérateurs restaient désorientés, l'origine de la baisse des cours restant mal identifiée dans les minutes suivantes .

L'affaire déclenche une polémique sur les conséquences de cette grave erreur. Rendus nerveux, les opérateurs ont clairement été perturbés par les variations erratiques des cours de Bourse provoquée par cette fausse alerte, et cela a pu participer à l'ampleur de leur réaction négative lors de la conférence de presse de Mario Draghi.

La conférence de presse s'est terminée à 15h30, laissant les marchés européens sur une note baissière, le CAC40 perdant alors 1,7%.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

18 commentaires

  • 03 décembre18:08

    Mr Draghi, va demander conseil à Goldman....


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