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Marchés : « Sell in May and go away » ?
information fournie par Boursorama12/05/2016 à 10:21

Est-il temps de prendre ses bénéfices en bourse après le rebond enregistré du 11 février à fin avril ?

Est-il temps de prendre ses bénéfices en bourse après le rebond enregistré du 11 février à fin avril ?

Depuis le début du mois de mai, les marchés européens ont arrêté leur rebond des mois précédents. Le célèbre proverbe « Sell in May and go away » serait-il une fois de plus en train de se révéler juste cette année ?

« Au mois de mai, réputé être le plus dangereux de l'année, les marchés actions sont à la croisée des chemins » affirme Pierre Bismuth, directeur général de la société de gestion Myria AM dans une note de marché publiée mercredi 11 mai, malgré la réputation également sulfureuse du mois d'octobre.

Depuis le début du mois de mai, le CAC40 a perdu environ 3%, s'éloignant du niveau des 4.600 points sur lequel l'indice avait buté les 20 et 21 avril derniers. Après le fort rebond observé depuis le 11 février, impossible de ne pas penser au célèbre proverbe boursier « Sell in May and go away! » (« Vends en mai et du balai ! »).

Pas de panique : les indicateurs économiques restent bien orientés

Rien de grave pour autant : la saison des résultats trimestriels en Europe reste plutôt bonne malgré quelques mauvaises surprises mercredi, et les indicateurs macroéconomiques restent toujours correctement orientés sur le Vieux continent depuis plus d'un an, sans avoir faibli au cours des dernières semaines.

Malgré les chiffres décevants de l'emploi américain publiés la semaine dernière (lire : « Le "Junk rally" touche-t-il à sa fin ? » ), Pierre Bismuth affirme que « Du côté américain, les données sont toujours constructives et plaident pour une situation de croissance autoentretenue ». L'optimisme reste de mise pour ce dernier, qui explique que « Myria AM adopte un biais haussier dans ses portefeuilles » à l'heure actuelle.

Carmignac a drastiquement réduit son exposition aux actions

Autre son de cloche du côté de Carmignac, qui s'est forgé une image de société de gestion méfiante vis-à-vis de l'orientation des marchés depuis la fin de l'été dernier.

Carmignac avait surpris en avril en annonçant son grand retour sur les marchés actions , en augmentant fortement l'exposition de son fonds Carmignac Patrimoine à cette classe d'actifs. Revirement de situation : d'après des informations du site H24 Finance, le même fonds est revenu en seulement 10 jours, début mai, d'une exposition aux actions de 44% à seulement 10%. Carmignac a ainsi bien appliqué le principe du « sell in May ».

Chez Mirabaud AM, qui diffusait également une note de marché mercredi 11 mai, la prudence semble également dominer. La société de gestion explique que « L'allocation en actions européennes et suisses a été réduite dans les portefeuilles » qu'elle gère. Par ailleurs, « Dans l'allocation sectorielle, le secteur de la technologie a été rétrogradé à neutre en Europe ». Mirabaud AM affiche une défiance toute particulière sur les actions américaines qui sont « doublement sous-pondérées ».

Mirabaud AM ajoute : « Nous restons surpondérés sur les secteurs défensifs et sous-pondérés sur les secteurs de l'énergie et des matériaux de base malgré le rebond observé actuellement ». Préférer les valeurs défensives aux valeurs cycliques est symptomatique d'une gestion prudente pour se prémunir d'éventuelles mauvaises nouvelles sur les marchés. La société de gestion envisage néanmoins une éventuelle accélération de la relance monétaire au Japon cet été, susceptible d'entraîner un vent d'optimisme sur l'ensemble des marchés actions mondiaux.

Indicateurs techniques : des zones de résistance difficiles à franchir

Du côté de l'analyse technique, les signaux ne semblent pas extrêmement encourageants à court terme.

Les grands indices américains se rapprochent de leurs résistances de long terme après avoir fortement rebondi au cours des trois derniers mois. Le Dow Jones se rapproche du niveau des 18.000 points sur lequel il avait buté, à peu de choses près, en mai 2015 puis en novembre 2015 (résistance horizontale). Même chose pour le S&P 500, très proche des 2.100 points qui n'avaient pas pu être dépassés aux mêmes dates. Les bénéfices des entreprises américaines donnant des signes de plafonnement, il se pourrait que le dépassement de ces seuils soit difficile à court terme.

Du côté des marchés européens, le CAC40 a buté contre les 4.600 points fin avril, un seuil important pour cet indice, qui avait représenté une forte résistance en 2014 et un support au pire de la crise grecque début juillet 2015.

L'analyse graphique reste néanmoins généralement sujette à des interprétations subjectives : les convictions de chacun peuvent en faire un outil central de prise de décision, tandis que d'autres n'y prêteront que peu d'importance.

Evolution du CAC40 en variations hebdomadaires sur les trois dernières années, avec tracement d'obliques baissières et d'une zone de résistance horizontale. Graphique : Boursorama.

Evolution du CAC40 en variations hebdomadaires sur les trois dernières années, avec tracement d'obliques baissières et d'une zone de résistance horizontale. Graphique : Boursorama.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

Retrouvez tous les articles de la rédaction de Boursorama dans la rubrique dédiée .

7 commentaires

  • 13 mai13:34

    est-ce vraiment important? qui fait du trading à partir de dictons???bon c'est sur que c'est plus simple de solutionner ce genre de problème... mais faudrait commencer à se poser les bonnes questions!tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse


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