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Marchés : « L’huile sur le feu » (KBL Richelieu)
information fournie par Boursorama 18/04/2016 à 15:41

La rechute des prix du pétrole était limitée lundi 18 avril du fait du déclenchement d'une grève au Koweït dans le secteur pétrolier, réduisant la production d'or noir à court terme.

La rechute des prix du pétrole était limitée lundi 18 avril du fait du déclenchement d'une grève au Koweït dans le secteur pétrolier, réduisant la production d'or noir à court terme.

Les négociations entre pays producteurs de pétrole n'ont abouti à aucun accord dimanche pour limiter la production, provoquant une rechute toutefois limitée des prix de l'or noir. Attention cependant aux conséquences de l'individualisme des Etats dans ce domaine explique Pascal Bernachon, stratégiste chez KBL Richelieu.

Au cours du week-end, deux réunions d'importance se tenaient avec des résultats identiques, soit l'absence d'accord et d'actions concertées. Le G20 se réunissait pour essayer de trouver un point d'accord sur le marché des changes et éviter les dévaluations compétitives. Le résultat fut inexistant et les bonnes intentions furent de courte durée.

L'autre sommet réunissait quelques pays producteurs de pétrole pour entériner un gel de la production sur les niveaux actuels afin d'éviter de revoir les cours du baril sur les 30/35 dollars. Là aussi, une réunion sans réponse puisque l'Iran n'a même pas trouvé de raison pour se déplacer.

L'Arabie Saoudite avait effectivement mis comme condition que le gel de la production concerne l'ensemble des pays producteurs conviés à cette réunion, notamment l'Iran.

Rien de surprenant dans la décision iranienne qui vise un retour progressif de sa production au minimum au niveau où il se situait avant les sanctions internationales et qui se doit de trouver les recettes nécessaires pour investir dans la mise à niveau de son appareil productif, maintenant qu'elle peut commercer « officiellement » avec le reste du Monde.

De ce point de vue, tant pis pour le Venezuela et tout autre pays fragilisé par la chute des cours et qui ne peuvent s'appuyer sur d'autres activités pour maintenir leur PIB sur un niveau décent.

Dans ces deux cas, que ce soient les changes ou les cours du baril, la permanence de l'individualisme d'Etat nourrit inévitablement les rancœurs des peuples avec tous les risques ultérieurs qui pourraient en découler.

Pourtant, dès les premières transactions, nous pouvons être surpris par le recul modéré des marchés et l'absence d'effondrement des cours de l'or noir. Il est vrai que la grève des salariés de cette industrie au Koweït, ôte momentanément une partie de la production.

Si l'effondrement des investissements de la part des « majors » pétrolières et la fermeture conséquente des puits de pétrole de schiste américains sur les derniers mois nous préparent un inévitable rebond à venir, le risque de guerre fratricide entre les deux ennemis que sont l'Iran et l'Arabie Saoudite peut laisser la porte ouverte à un déferlement de la production du royaume wahhabite et donc une dégradation des cours.

Le pétrole redevient alors l'outil de la refondation géopolitique, les américains en négociant avec l'Iran ont, une fois de plus, pris le risque de se mettre les pieds dans le tapis, ouvrant la porte de Pandore sur des inconnus qu'iils ne maîtrisent pas réellement.

Pascal Bernachon , stratégiste chez KBL Richelieu

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