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Manuel Valls prône un pacte avec l'islam
information fournie par Reuters 01/08/2016 à 10:16

MANUEL VALLS SOUHAITE METTRE EN PLACE UN PACTE AVEC L’ISLAM

MANUEL VALLS SOUHAITE METTRE EN PLACE UN PACTE AVEC L’ISLAM

PARIS (Reuters) - Manuel Valls, pour qui nombre de musulmans de France sont "pris en otages" par le salafisme, plaide pour un pacte avec l'islam afin de "se débarrasser de ceux qui le minent de l'intérieur".

Après les récents attentats de Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), le Premier ministre déclare dans une tribune au Journal du Dimanche que la France "doit faire au monde entier la démonstration éclatante que l’islam est compatible avec la démocratie".

"Il faut se garder de tout paternalisme mais il faut avoir la lucidité de reconnaître qu’il y a urgence à aider l’islam de France à se débarrasser de ceux qui le minent de l’intérieur".

"Pour cela, il nous appartient de bâtir un véritable Pacte avec l’islam de France, donnant à la Fondation une place centrale", dit-il.

La Fondation des oeuvres de l'islam de France a été créée le 31 mai 2005 en vue de la construction et de la gestion des lieux de culte en accord avec les maires des communes concernées.

L'Etat siège à son conseil d'administration qui est composé des différentes fédérations musulmanes. Son représentant n'a pas de droit de vote et ne peut émettre que des avis juridiques. La Fondation fait depuis des années figure de coquille vide, les fédérations musulmanes privilégiant d'autres vecteurs d'action et de financement.

Dans le JDD, Manuel Valls concède que son "échec est total" et rappelle sa volonté de "revoir certaines règles pour tarir les financements extérieurs", comme dans Le Monde de vendredi.

FORMER LES IMAMS EN FRANCE

"Comme les pères de la loi du 9 décembre 1905, explique-t-il, nous devons inventer un équilibre avec l’islam de France aux termes duquel la République lui offre la garantie du libre exercice du culte."

"Si l’islam n’aide pas la République à combattre ceux qui remettent en cause les libertés publiques, il sera de plus en plus dur pour la République de garantir ce libre exercice du culte", prévient-il.

Le Premier ministre juge nécessaire de "repenser la formation des imams et des aumôniers" qui "devront être désormais uniquement formés en France".

"L'Etat peut aider à la création d'institutions de formation solides en s’appuyant sur les diplômes universitaires ouverts notamment à Paris, Strasbourg ou Aix", précise-t-il.

"Tous les salafistes ne sont pas des djihadistes, mais presque tous les djihadistes sont des salafistes", souligne le chef du gouvernement, affirmant que "les lieux de culte qui abritent ces prédicateurs sont et seront systématiquement fermés." "Lorsque les prédicateurs sont étrangers, ils sont et seront expulsés", ajoute-t-il.

"De nombreux musulmans de France sont pris en otages par le fondamentalisme, le salafisme, les Frères musulmans, qui font de leur culte un étendard, une arme contre les autres", dit-il.

La place de l'islam, deuxième religion de France à dominante sunnite, est l'un des thèmes de la campagne pour l'investiture présidentielle à droite.

JUPPÉ LUI AUSSI POUR UN PACTE

Favori des sondages pour la primaire de novembre, Alain Juppé propose lui aussi un "pacte" avec l'islam pour, écrit-il dans "Pour un Etat fort", "mieux préciser la place du culte musulman dans notre République, définir avec les autorités musulmanes françaises les règles relatives au recrutement des imams (...) et à la transparence du financement des lieux de culte".

Le maire (Les Républicains) de Tourcoing, Gérald Darmanin, a récemment soumis aux candidats de la primaire, dont Nicolas Sarkozy, son "Plaidoyer pour un islam français" dans lequel il invite l'Etat français à agir avec l'islam comme avec les religions catholique et juive par le passé.

Jean-François Copé est le seul candidat à droite à proposer explicitement un "concordat" qui "réglerait définitivement la question de la légitimité de l’islam de France et fixerait ses droits et ses devoirs envers la République".

"Toute tentation néoconcordataire serait une insulte à la laïcité", juge Manuel Valls dans Le Journal du Dimanche.

Hervé Mariton, autre candidat à la primaire, voit dans les propositions du Premier ministre "une mise en cause de la loi de 1905". "Il y a dans la proposition du Premier ministre non pas une vision de l'islam de France mais plutôt une vision de l'adaptation de la laïcité. Et cette adaptation, je ne la souhaite pas", a dit le député LR sur Europe 1 en évoquant l'"inacceptable" perspective d'un financement public de l'islam.

(Sophie Louet)

22 commentaires

  • 02 août 10:32

    Le Concordat c'est aussi arracher des pages du "saint Co*ran" qui ne sont pas compatibles avec la Republique, la France, l'heritage judeo-chret*ien et greco-romain, et yen a pas mal de ces sourates à tailler...


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