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Manuel Valls juge suffisant le traité de Schengen
information fournie par Reuters 16/09/2015 à 19:08

MANUEL VALLS JUGE SUFFISANT LE TRAITÉ DE SCHENGEN

MANUEL VALLS JUGE SUFFISANT LE TRAITÉ DE SCHENGEN

PARIS (Reuters) - Manuel Valls a jugé mercredi que l'idée d'un "Schengen 2" proposée par l'opposition de droite n'était qu'un slogan de campagne à l'approche des régionales, rappelant que l'actuel traité européen de libre circulation permettait déjà de rétablir provisoirement les contrôles aux frontières.

Le Premier ministre a assuré que la France "n'hésitera[it] pas" à utiliser cette possibilité, comme elle l'a déjà fait à la frontière franco-italienne et comme vient de le faire l'Allemagne à sa frontière avec la Hongrie.

"Nous avons déjà rétabli ce printemps des contrôles temporaires à cette frontière. Et nous n'hésiterons pas à le faire de nouveau comme les règles de Schengen le permettent", a-t-il dit lors d'un débat sans vote à l'Assemblée nationale sur l’accueil des réfugiés en France et en Europe.

Huit Français sur dix sont favorables à un rétablissement des contrôles face à l'afflux massif de réfugiés du Moyen-Orient et d'Afrique, comme l'ont fait les Allemands, selon un sondage de l'institut Elabe pour BFM TV.

Nicolas Sarkozy, qui prône une refonte de la politique d'immigration européenne, a mis en garde mercredi contre un risque de "déflagration de la société française" face à la crise des réfugiés qui échappe selon lui à François Hollande.

Après avoir fustigé la "brutalité" et "l'inhumanité" de la présidente du FN Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy a estimé que le pouvoir en place, qui s'est engagé notamment à accueillir 24.000 réfugiés sur deux ans, ouvrait la boîte de Pandore.

En réponse, Manuel Valls a défendu la "constance" et la "maîtrise" du gouvernement, assurant concilier "humanité" et "fermeté", et rejeté l'idée d'un "Schengen 2".

"Je sais que certains voudraient faire croire que la solution serait dans l’abolition de Schengen. L’extrême droite nous dit: 'j’avais raison !'", a lancé le Premier ministre.

"QU'Y A-T-IL DE CONCRET DERRIÈRE UN SLOGAN ?"

"D’autres proposent un Schengen 2. Mais qu’y a-t-il de concret derrière ce seul slogan ? Ce que nous proposons, nous, c’est un plan global, qui permettra en le consolidant de préserver cet acquis fondamental de la construction européenne."

Au nom des Républicains, Valérie Pécresse a pourtant jugé que les accords de Schengen étaient "à bout de souffle".

"La vision angélique de Schengen qui accorde les mêmes droits aux Européens et aux non Européens en matière de libre circulation n’est plus soutenable. L’Allemagne, elle-même, en remettant des contrôles à ses frontières a levé ce tabou", a-t-elle dit lors du débat.

Pour le président du groupe UDI, Philippe Vigier, "l’espace Schengen est mort, il n’existe plus ! Il vient d’exploser sous la pression migratoire".

Le responsable centriste prône la création d'une politique migratoire commune et la sécurisation des frontières, mais c'est ce que propose aussi le gouvernement.

Manuel Valls a annoncé lors du débat qu'une enveloppe de 279 millions d'euros serait mobilisée d'ici la fin 2016 pour l'accueil et l'hébergement d'urgence des 24.000 réfugiés.

Le plan adopté en juin prévoit la création de "4.000 places pour des demandeurs d’asile et de 5.500 pour répondre à l’urgence de ceux qui ont déjà obtenu le statut de réfugié", a-t-il rappelé. Il y avait 25.000 places en centres d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) en juin 2015.

(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)

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