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Macron au Mali dimanche pour le coup d'envoi de la force régionale
information fournie par Reuters 29/06/2017 à 17:05

    * Seul président occidental présent au G5 Sahel 
    * La force française Barkhane va amplifier son soutien 
    * Financement balbutiant, Paris cherche des soutiens 
 
    par Marine Pennetier 
    PARIS, 29 juin (Reuters) - Emmanuel Macron assistera 
dimanche à Bamako au sommet du G5 Sahel qui donnera le coup 
d'envoi d'une force régionale  attendue de longue date dans une 
région ébranlée par des attaques djihadistes malgré la présence 
des forces internationales.   
    Ce "sommet extraordinaire" sera l'occasion pour le chef de 
l'Etat d'annoncer une "amplification du soutien" de son 
dispositif antiterroriste Barkhane aux armées de la région et de 
rencontrer ses homologues, dont le Tchadien Idriss Déby. 
    La situation au Mali, où plus d'un millier de soldats 
français sont déployés et où l'application de l'accord de paix 
s'enlise, sera également à l'ordre du jour à Bamako, où la 
France va tenter de "remobiliser tout le monde", selon l'Elysée. 
    Emmanuel Macron, qui sera le seul chef d'Etat occidental 
présent, avait été invité le 19 mai dernier par le président 
malien Ibrahim Boubacar Keïta à participer à ce sommet qui 
réunira les dirigeants du Mali, du Tchad, de la Mauritanie, du 
Niger et du Burkina Faso.  
    Après deux ans de discussions, ces cinq pays se sont mis 
d'accord en février sur la création d'une force régionale qui 
aura la possibilité d'agir au-delà des frontières.  
    A terme, cette force africaine, dont la mise en place est 
soutenue de longue date par Paris, aura vocation à appuyer puis 
à remplacer la force de maintien de la paix de l'Onu (Minusma) 
et le dispositif antiterroriste français Barkhane.  
    La force, qui sera basée à Bamako, a reçu successivement le 
soutien de l'Union africaine, de l'Union européenne et plus 
récemment des Nations unies dont le Conseil de sécurité a salué 
le déploiement, sans allant jusqu'à autoriser le recours à la 
force comme le souhaitait Paris.       
     
    ANGLES MORTS 
    "Nous avons toujours dit que la sécurité de la région devait 
être effectuée par les Africains eux-mêmes. C'est une étape 
qu'il ne faut pas sous-estimer", a estimé le ministre français 
des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian dans une interview au 
Monde publiée jeudi, à trois jours du sommet.  
    Cette force, qui devrait compter à terme 10.000 hommes, 
devrait se concentrer sur la zone frontalière entre le Mali, le 
Niger et le Burkina Faso, une région durement frappée depuis le 
début de l'année par une série d'attaques. 
    "Le premier objectif de cette force sera d'enrayer cette 
spirale de violence dans cette zone-là et de ramener une 
présence sécuritaire dans ces zones qui sont aujourd'hui des 
angles morts de la lutte antiterroriste, et aussi d'organiser le 
travail conjoint entre forces de sécurité de la région", 
souligne-t-on à Paris.     
    Pour accompagner ce coup d'envoi, Emmanuel Macron va 
annoncer à Bamako une "amplification du soutien de la force 
Barkhane, qui compte quelque 4.000 militaires français dans la 
région. Les effectifs ne devraient toutefois pas être augmentés. 
    "Amplifier, ça veut dire que Barkhane va planifier 
d'avantage d'opérations conjointes avec les forces de la région 
pour systématiser une approche jusqu'à présent uniquement 
ponctuelle", souligne-t-on à Paris. Les soldats français 
"accompagneront ces forces dans des zones où elles n'ont pas les 
moyens de se rendre de manière régulière".  
     
    RECHERCHE DE SOUTIENS 
    Quatre ans après avoir lancé l'opération Serval au Mali pour 
contenir la progression de groupes armés, la France peine 
toujours à convaincre ses partenaires européens et américains de 
contribuer à la lutte contre le terrorisme dans la région.      
    L'objectif, dimanche, sera donc de faire en sorte que "cette 
force ne soit pas soutenue seulement par Barkhane mais qu'on 
élargisse le champ des soutiens", souligne-t-on à l'Elysée.  
    Car, pour l'heure, si certains pays ont manifesté leur 
intérêt, les engagements concrets en faveur de cette force, qui 
devrait être opérationnelle "à la fin de l'été ou au début de 
l'automne", se comptent sur les doigts d'une main.  
    En raison des réticences de Washington, la force sahélienne 
n'a pas reçu de mandat de l'Onu lors de la réunion du conseil de 
sécurité du 21 juin et ne disposera donc pas - dans l'immédiat 
tout du moins - de fonds supplémentaires des Nations unies.  
    L'Union européenne, par la voix de sa Haute représentante 
pour les Affaires étrangères Frederica Mogherini, a pour sa part 
annoncé une aide financière de 50 millions d'euros, une soutien 
jugé insuffisant par les observateurs.  
    A court terme, souligne-t-on à l'Elysée, "l'engagement de la 
France sera significatif et nous ferons en sorte que cette force 
soit opérationnelle sur le terrain conformément au calendrier 
prévu. Mais à partir de la fin de l'année ou au début de l'année 
prochaine, on souhaite que d'autres puissent intervenir". 
    Outre l'Allemagne, déjà impliquée dans le Sahel, les 
Pays-Bas et la Belgique pourraient également apporter leur 
soutien. 
    Quant aux Américains, qui se sont dits prêts à soutenir de 
manière bilatérale cette force, des discussions sont en cours 
pour déterminer le niveau que pourrait prendre leur aide. 
 
 (Edité par Yves Clarisse) 
 

1 commentaire

  • 29 juin 17:26

    Reviens pas!


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