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Les universités françaises séduisent les géants de l'Intelligence Artificielle
information fournie par Boursorama avec LabSense 11/04/2017 à 04:05

Parce que nos universités sont un vivier de talents reconnus, les entreprises du numérique débauchent nombre de professeurs, de chercheurs et de scientifiques spécialisés dans les intelligences artificielles. Mais les acteurs français du secteur ne tiennent pas à se laisser distancer sur un des enjeux majeurs du XXIème siècle.

Les universités françaises séduisent les géants de l'Intelligence Artificielle / iStock.com - MagSop

Les universités françaises séduisent les géants de l'Intelligence Artificielle / iStock.com - MagSop

Machine learning et deep learning

L’intelligence artificielle permet d'élaborer des programmes informatiques capables d'effectuer des tâches accomplies par des humains demandant un apprentissage, une organisation de la mémoire et un raisonnement pour commander un robot dans un milieu qui lui est inconnu. Les deux grandes tendances qui intéressent fortement les géants du numériques sont le machine learning (apprentissage automatique) et le deep learning (apprentissage profond). Ces technologies apprennent, grâce à des banques de données connues, à classer des objets (sons, images, vidéos…) inconnus et servent dans des programmes de reconnaissance vocale, de reconnaissance d’images, mais aussi de traduction automatique. Pour cela, elles adaptent leurs centaines de millions de paramètres pour produire la meilleure réponse possible. Les assistants numériques vocaux installés sur les smartphones d’Apple, Microsoft ou Google (et son système Android) en sont les exemples les plus courants.

Un pionnier français

Yann LeCun a été parmi ceux qui ont amélioré l’efficacité de ces calculs dans les années 1990 et permis leur déploiement récent. C’est un pionnier du deep learning. Formé en France à l’Esiee et l’université Pierre-et-Marie-Curie, il a ensuite travaillé dans les laboratoires de recherche de l’entreprise américaine AT&T. Il est aujourd’hui à la tête de la division de Facebook consacrée à l’intelligence artificielle et responsable du laboratoire de recherche en intelligence artificielle du réseau social installé à Paris. Pour lui, la France offre une concentration rare de talents et de cultures variés, en mathématiques et informatique, les deux disciplines reines du deep learning : « Nous n’avons pas de mal à les convaincre de nous rejoindre. Ils travailleront avec les meilleurs, sur des projets ambitieux et auront les moyens techniques nécessaires. Nous les incitons en outre à collaborer avec d’autres équipes et publier leurs résultats de recherche » affirmait-il lors de la création du Facebook Artifical Intelligence Research (FAIR). Le laboratoire parisien emploie aujourd’hui plusieurs anciens du CNRS ou de l’Inria (Institut National de Recherche en Intelligence Artificielle) et des partenariats sont en passe de se conclure avec l’Inria.

Le potentiel français

Mais le monde universitaire a du mal à concurrencer les géants du numérique. Les chercheurs sont attirés par des salaires élevés et par la possibilité de travailler sur des applications concrètes de leurs travaux grâce aux milliards de données accessibles. Avec le projet « France IA », l’Etat entend mobiliser la communauté française de l’intelligence artificielle pour développer son potentiel. Lancée le 20 janvier par Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, et Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au numérique et à l’innovation, l’initiative vise à cartographier les forces, les besoins et les faiblesses en intelligence artificielle afin d’établir une stratégie nationale. Un comité d’orientation a été mis en place, ainsi que sept groupes de travail, chacun étant conduit à la fois par un individu du monde de la recherche publique et un entrepreneur. Ces groupes porteront notamment sur un recensement des efforts déjà réalisés en matière d’intelligence artificielle en France (formation, recherche, entreprise, start-up), l’identification des besoins industriels, les capacités de financement et les conditions des transferts de connaissances vers l’industrie.

Trucs et astuces

La France compte aujourd’hui neuf laboratoires privés dédiés à l’intelligence artificielle, d’après le collectif France is AI. Cinq sont financés par des entreprises étrangères dont Facebook, Huawei et Sony. Le japonais Fujistsu a aussi annoncé l’ouverture d’un centre de recherche à Paris. En tout, 68 laboratoires, publics et privés, travaillent autour du sujet. La France compterait aussi quelques 180 start-up liées à l’IA. Douze écoles d’ingénieurs ont par ailleurs des programmes dédiés au Machine Learning, et 5 universités se placent parmi les meilleurs en mathématiques dans le monde.

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