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Les tueurs de Charlie Hebdo ont trouvé une faille
information fournie par Reuters 07/01/2015 à 19:51

HOMMAGE AUX VICTIMES DE CHARLIE HEBDO

HOMMAGE AUX VICTIMES DE CHARLIE HEBDO

par Gérard Bon

PARIS (Reuters) - La France, qui avait échappé ces dernières années à des attentats de grande ampleur comme ceux de Madrid en 2004 ou de Londres en 2005, a connu mercredi à Paris une attaque sans précédent sur son territoire, plus meurtrière qu'en’95.

Douze personnes, dont deux policiers, ont été tuées et quatre autres ont été grièvement blessées lors de l'attaque des locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, à Paris.

Les agresseurs, au nombre de trois selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, ont donné l'image d'un commando entraîné militairement qui avait préparé son opération, l'hebdomadaire faisant l'objet d'une protection policière.

"C'était très étudié, il y a eu clairement une opération de renseignement", a déclaré à Reuters Anne Giudicelli, consultante et fondatrice de Terr(o)risc. "Ils ont trouvé une faille dans le dispositif de protection et ont choisi un mode opératoire garantissant le succès de leur opération", a-t-elle ajouté.

Pour Alain Rodier, spécialiste du terrorisme, la piste islamiste ne fait aucun doute, même si l'on ignore la mouvance.

"Il semble vraiment que c'est un groupe qui avait préparé son affaire", a-t-il dit sur iTELE.

Soulignant que les deux hommes qui sont entrés dans l'immeuble, le rôle d'un troisième cité par les autorités restant peu clair, portaient des cagoules pour ne pas être identifiés, il a ajouté : "Ce n'est pas un attentat suicide, ce sont des gens qui souhaitent renouveler leur action".

Sur des vidéos filmées par des témoins, les deux hommes, armés l'un d'un fusil à pompe et l'autre d'une kalachnikov, font preuve d'un grand sang-froid. "Ce sont vraiment des tueurs aguerris", a dit René-Georges Querry, ancien chef de l'unité de coordination de la lutte antiterroriste, sur BFM TV.

"RISQUE D'ÉMULATION"

Ils criblent ainsi de balles la voiture d'une patrouille de police puis, lorsque l'un des agents parvient à s'extraire du véhicule, vont l'achever à terre d'une balle dans la tête.

Les deux hommes avaient auparavant pénétré dans les locaux de l'hebdomadaire satirique et tué le policier chargé de la protection rapprochée de Charb, le directeur du journal.

L'opération a visiblement été mieux préparée que les attaques dont Mohamed Merah s'était rendu coupable en 2012.

Les 11 et 15 mars, ce jeune homme de 23 ans avait tué trois militaires par balles dans la rue, à Toulouse et Montauban, puis, le’ mars, trois enfants et un enseignant dans un collège juif de Toulouse, avant d’être tué le 22 mars par la police.

Mais il ne s'était pas attaqué à des établissements protégés, s'en prenant à des victimes sans préparation.

Medhi Nemmouche, l'auteur présumé de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, qui a fait quatre morts en mai 2014, avait quant à lui agi à l'étranger et avait été ensuite arrêté en France.

Pour Anne Giudicelli, il y avait une "faille" au niveau de la protection de Charlie Hebdo ou des services de renseignement, ce qui devrait amener le gouvernement à engager une réflexion sur son dispositif sécuritaire.

"Il y a aussi un risque d'émulation parce cette opération est réussie et parce qu'elle a une résonance importante", dit-elle.

Le Premier ministre, Manuels Valls, soulignait fin décembre que le risque terroriste n'avait jamais été aussi élevé en France face à la radicalisation de plus en plus fréquente de jeunes désirant partir pour la Syrie.

Mais l'exécutif mettait régulièrement en avant le démantèlement de cellules.

"Plusieurs attentats terroristes avaient été déjoués ces dernières semaines", a redit François Hollande en se rendant mercredi sur les lieux de la tuerie de Charlie Hebdo.

La France n'avait pas connu une action de cette ampleur depuis l'explosion d'une bombe le 25 juillet’95 dans une rame du Réseau express régional (RER) à la station "Saint-Michel ", en plein coeur de Paris, faisant 8 morts et 119 blessés.

Cet attentat, attribué aux islamistes algériens, fut le plus meurtrier d’une vague de neuf actions qui fera au total huit morts et plus de 200 blessés au cours de l’été.

(Edité par Yves Clarisse)

19 commentaires

  • 16 janvier 15:21

    le choix de Charlie hebdo devait avoir un double impact :tuer de innocents d'abord mais en prévoyant le soutient des musulmans extrèmistes de France et des pays ou s'appliquent la charia ,à cent lieux de conceptualiser notre république laïque


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